JO Paris 2024 : pourquoi le Belem est un navire historique

Ce mercredi 8 mai 2024, la foule est attendue sur le Vieux-Port pour accueillir la flamme, mais aussi ce monument historique flottant âgé de 128 ans. Le Belem est donc l'un des plus anciens navires naviguant au monde.

Son histoire commence en 1896 au chantier naval de Nantes. Avec ses 58 mètres de long, son mât de 34 mètres et ses 22 voiles, le Belem force l'admiration. Il a été commandé par une compagnie nantaise spécialisée dans le transport du cacao, une denrée que l’on trouve notamment au Brésil. C’est pourquoi le bateau est baptisé "Belem", du nom de la ville où la compagnie possède un comptoir commercial. 

Le navire effectue son premier voyage le 31 juillet 1896 pour la capitale uruguayenne, Montevideo. Un périple qui s'est très mal passé puisqu'un incendie à l'approche des côtes américaines lui vaut un retour précipité au chantier pour de lourdes réparations. 

Une fois remis à flot, le Belem effectue de nombreux voyages de commerce jusqu’en 1914, avant d’être racheté par le duc de Westminster qui en fait son yacht de luxe. En 1922, il devient la propriété du brasseur irlandais Guinness qui lui fait faire le tour du monde. À sa mort, le navire est désarmé sur l’île de Wight. C’est là qu’un Italien le découvre en 1952 et en fait un navire-école, qui navigue dans l’Adriatique jusqu’en 1965. Mais cette année-là, son propriétaire estime que le Belem a fait son temps et le laisse périr à Venise.

Un phœnix qui renaît de ses cendres

Le charme de la cité lacustre opère et le Belem tape dans l’œil d’un touriste amateur de bateaux, le médecin Luc Gosse, qui le découvre par hasard en 1970. Le Belem fait alors son retour à Nantes, après une longue escale à Paris, près de la tour Eiffel où il est restauré. 

En 1986, soit 90 ans après ses premières bordées, le Belem ressuscité effectue son voyage inaugural à New York à l'occasion du centenaire de la statue de la Liberté.

C’est le début de la nouvelle vie du Belem avec une magnifique mission : être l’ambassadeur du patrimoine français sur toutes les mers du Monde. Aujourd’hui, sa mission est belle et prestigieuse : amener la flamme olympique à bon port.