Jack L'Éventreur, le tueur psychopathe jamais identifié

Direction les bas-fonds de Londres à la fin du XIXe siècle. Un homme d'un sadisme inouï égorgeait et éventrait ses victimes, toutes des femmes, toutes des prostituées. On attribue à Jack l'Éventreur cinq victimes tuées dans une période de douze semaines, l'automne 1888. 

C'est autour de son histoire que se créent la presse à sensation britannique et le journalisme d'investigation. C'est aussi lui qui est décrit pour la première fois comme un "serial killer", un tueur psychopathe qui tue pour assouvir des pulsions sexuelles. Jack l'Éventreur n'a jamais été identifié dans l'histoire et c'est sans doute ce mystère qui fait de lui le mythe sordide raconté encore aujourd'hui. 

Dans la nuit du 31 août au 1er septembre 1888 à Whitechapel, Charles Cross guide son cheval qui tire une charrette pour charger des marchandises dans un entrepôt un peu plus loin. 

Des victimes éventrées

Soudain, il aperçoit le corps d'une femme dont le visage est tuméfié. Le ventre de la victime est ouvert d'une large coupure. Elle est totalement éventrée. Charles Cross vient de découvrir le corps de Mary Ann Nichols, la première victime de Jack l'Éventreur. 

Dans ce quartier de Whitechapel, beaucoup de femmes se prostituent. Mary Ann Nichols était l'une d'entre elles. Elle avait 43 ans. Une semaine plus tard, la deuxième victime de Jack l'éventreur. Cette deuxième victime s'appelle Annie Chapman et mène la même vie misérable que Mary Ann Nichols. Son corps est découvert à 6 heures du matin, le 8 septembre 1888. 

Annie Chapman a été égorgée deux fois. Mais cette fois, l'assassin a sorti les intestins pour les étaler sur l'épaule gauche et il manque le vagin, l'utérus et la vessie de la victime. 

Une lettre envoyée à la police

Le 27 septembre 1888, une agence de presse reçoit une lettre écrite à l'encre rouge et qui revendique les deux meurtres et en annonce d'autres à venir. La lettre est signée Jack l'éventreur. Dans cette lettre, il précise qu'il aurait voulu écrire avec le sang de sa dernière victime, qu'il a conservé dans une bouteille de bière. Mais hélas, le sang a coagulé et il a donc fallu utiliser de l'encre rouge.

Trois jours plus tard, le 30 septembre, deux nouveaux corps sont découverts. Il s'agit cette fois d'Elizabeth Stride et de Catherine Eddowes. 

Pendant le mois d'octobre 1888, les policiers fouillent les bistrots sordides, les dortoirs où s'entassent les miséreux, les bordels. Certains se déguisent même en prostituées pour servir d'appât. Ils distribuent des milliers de tracts et des appels à témoins. Ils interrogent plus de 2.000 personnes et interpellent 76 bouchers. Mais aucune piste n'aboutit. 

Le dernier meurtre

Arrive le 9 novembre 1988, le jour du dernier meurtre de Jack l'Éventreur. Il est 11 heures du matin, Thomas Boyer travaille pour le propriétaire d'un immeuble qui loue des chambres sordides. Il toque à la porte de la chambre de Mary Jane Kelly. Pas de réponse. Il entre et découvre un spectacle sanglant, Mary Jane est allongée sur son lit, avec la gorge tranchée, son corps et son visage sont tailladés de coups de couteau. Le ventre est ouvert, ses organes ont été balancés dans la pièce, ses cuisses sont dépecées, ses seins et ses reins ont été déposés à côté d'elle.

Le médecin légiste qui examine le corps de Mary Jane Kelly, la cinquième et dernière victime de Jack l'éventreur, se nomme Thomas Bond. C'est un homme d'expérience qui n'a jamais vu une chose pareille. Il va se lancer dans une description psychologique de Jack l'Éventreur. Sans le savoir, il invente ce jour-là la technique du profilage.

Selon lui, Jack l'Éventreur est un homme ordinaire, un solitaire qui est pris de délires, de crises résultant de pulsions sexuelles incontrôlables. Il trouverait un plaisir sexuel dans ses agressions. 

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