Hommage national : pourquoi est-ce différent des obsèques nationales ?

Dans une minute, vous saurez pourquoi un hommage national et des obsèques nationales, ce n'est pas la même chose.

Des élèves de l'École militaire de Saint-Cyr portent le cercueil lors de l'hommage national à Jean-Louis Georgelin, ancien chef des armées françaises, décédé le 19 août 2023, à 74 ans, lors d'une randonnée en montagne dans les Pyrénées.

Crédit : Bertrand GUAY / AFP

AH OUAIS ? - 716. Pourquoi un "hommage national" est différent des "obsèques nationales"

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Alors, pourquoi un hommage national, c’est différent des obsèques nationales. Avant les différences, parlons du point commun : dans tous les cas, c’est le président de la République qui décide. Avec une exception : si les obsèques sont les siennes évidemment.

Dans ce cas, c’est le deuxième homme le plus important de l’État, le président du Sénat, qui décide. Autre point commun, il faut l’accord des familles pour les hommages nationaux.

Pour les obsèques nationales, seul le défunt peut s’y opposer. C’est pour ça que sous la Vème République, le seul président à y avoir eu droit, c’est Jacques Chirac. Les autres, De Gaulle, Pompidou, Mitterrand, Giscard avaient fait inscrire sur leur testament qu’ils n’en voulaient pas.

Les obsèques nationales sont payées par l’État

Pour ce qui est des différences, la première c’est la prise en charge : les obsèques nationales sont entièrement payées par l’État. Et ça peut être cher. Les obsèques nationales du Général Leclerc, l’homme qui a libéré Paris, avaient coûté en 1947 l’équivalent de 25 millions d’euros.

Pour rappel, le prix moyen des obsèques en France, c’est 3.800 euros. Pour les hommages nationaux donc, on sollicite des tiers, notamment les familles quand elles peuvent. L’autre différence, c’est qui y a droit car c’est codifié.

Les hommages nationaux sont réservés aux militaires

Les obsèques nationales sont réservées aux hautes personnalités de l’État. Comme Léon Gambetta, le premier à y avoir eu droit en 1883. Ou des hommes et des femmes qui ont marqué l’histoire de notre pays par leur bravoure exceptionnelle. Ou leur apport culturel majeur, le cas de Colette, première femme à avoir droit à ses honneurs en 1954.

Les hommages nationaux apparus à la Révolution Française sont exclusivement réservés aux militaires morts au service de la France. L’hommage national, on l’a étendu depuis aux civils, connus, style Charles Aznavour, ou inconnus, comme le professeur Samuel Paty.

Mais le protocole reste précis dans tous les cas. C’est pour ça que parce que sa famille voulait faire autrement que Johnny Hallyday a eu droit à un hommage qu’on a qualifié non pas de national mais de populaire.

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