Appel entre Trump et Poutine : protocole, lignes sécurisées, tutoiement... Comment se déroule un tel coup de fil ?

Au fil des décennies, les échanges téléphoniques entre chefs d'État ont connu quelques changements mais chaque appel respecte une procédure très codifiée.

Vladimir Poutine et Donald Trump, en 2017.

Crédit : JORGE SILVA / POOL / AFP

AH OUAIS ? - 841. Pourquoi un appel entre deux Présidents, c'est bien plus qu'un simple coup de fil ?

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UKRAINE - Trump va s'entretenir avec Poutine ce mardi : que faut-il attendre de cet échange ?

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Ce mardi 18 mars, Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s'entretenir par téléphone afin d'évoquer la fin de la guerre en Ukraine. Il s'agira du deuxième appel entre les deux chefs d'État depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Des échanges devenus courants mais cela n'a pas toujours été le cas. On est bien loin du célèbre téléphone rouge entre Washington et Moscou, inauguré en 1963 après la crise de Cuba pour éviter une Troisième Guerre mondiale. Nikita Khrouchtchev et John F. Kennedy ne se parlaient pas dans un combiné mais dans un téléscripteur qui envoyait des messages à une vitesse de 66 mots par minute. Ces messages étaient codés. Le tout premier fut : the quick brown fox jumped over the lazy dog's back 1234567890, le rapide renard brun a sauté sur le dos du chien paresseux 1234567890. Il s'agissait d'un test technique, ce message contenant toutes les lettres de l’alphabet américain.

Aujourd'hui, les appels sont plus simples mais doivent respecter certaines procédures. Pour Donald Trump comme pour Emmanuel Macron, un briefing est réalisé la veille de l'appel. Le président reçoit notamment un dossier avec les infos sur le sujet de l’appel, les réponses à donner mais aussi des détails sur son interlocuteur.

Des échanges scrutés

Ces appels sont réalisés sur des lignes sécurisées et les présidents sont entourés par plusieurs conseillers spécialisés sur les sujets abordés. Des traducteurs accompagnent également les chefs d'État. Il s'agit généralement du même pour chaque président étranger afin qu'il puisse avoir une parfaite connaissance de la chronologie du dossier mais également des habitudes de l'interlocuteur.

Les conseillers, eux, écoutent la conversation et la prennent en note, une transcription complète ou un simple compte-rendu en fonction de l'importance de l'échange. Plus le sujet est sensible, plus le nombre de gens autorisés à consulter ces notes est restreint, ces notes étant classées top secret.

Le tutoiement est de mise

Entre eux, les présidents se tutoient. C’est une convention internationale dérivée du "you" américain puisqu’aux États-Unis, il n’y a pas de "vous". Ce qui fait que même le Pape, qui est le chef d'État du Vatican, est tutoyé.

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