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Une cigogne dans son nid avec ses petits.
Crédit : Julian Stratenschulte / dpa / AFP
Les cigognes aussi connaissent la crise du logement. Cela pose même beaucoup de problèmes dans le Jura alsacien. Le maire du village de Raedersdorf ne sait plus comment faire : il y a beaucoup trop de nids dans sa commune, les emplacements réservés sont tous pris et les échassiers retardataires sont obligés de squatter où ils le peuvent. Pas forcément dans des endroits très sûrs.
Si tous les nids pré-installés par le village sont occupés, d'autres sur la toiture de l'église ou encore de la mairie inquiètent le maire Jean-Marc Metz. "Ce sont des nids en équilibre instable, qui sont sur des cheminées encore actives, parfois sur des poteaux électriques, ce qui cause des coupures d'électricité", raconte-t-il, à propos de ces "nids qui sont plutôt des squats".
L'édile prend la situation au sérieux devant ces risques. Un nid peut peser plusieurs centaines de kilos. "Un nid construit sur un toit qui est instable peut tomber sur des personnes", craint-il. Chaque année, la situation s'aggrave car les cigogneaux nés l'année précédente reviennent sur place. Le maire doit donc envisager des interventions, mais l'espèce est protégée.
"Nous ne pouvons pas intervenir en période de nidification, explique le maire. À chaque fois, ça demande des interventions de nacelle, tout ça coûte 3.000 à 4.000 euros la journée." L'équipe municipale espère l'aide d'artisans pour trouver des nacelles à prix réduits.
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