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29 février : qu'est ce que "la bougie du sapeur", ce journal qui ne paraît qu'une fois tous les 4 ans ?
2024, année bissextile, voit paraître le 12ᵉ numéro de "La Bougie du Sapeur". Un "quotidien" qui ne paraît que les 29 février.
En plus de 40 ans, c'est seulement son 12ᵉ numéro. La bougie du Sapeur, ce journal de 20 pages vendu 4,90 euros, est le seul "quotidien" à paraître uniquement lors des années bissextiles, le 29 février. Le dernier numéro date ainsi du 29 février 2020.
Le journal est né d'un gag en 1980, et a été baptisé ainsi en référence à un personnage de bande dessinée créé à la fin du XIXe siècle : le Sapeur Camember, dont l'anniversaire tombait un 29 février.
La bougie du Sapeur est disponible en kiosque depuis ce mercredi 28 février au soir. Pour cette édition, il est tiré à 200.000 exemplaires, distribués en France, Belgique, Luxembourg et Suisse. La précédente édition s'était écoulée à 120.000 exemplaires. Une équipe d'une dizaine de bénévoles, dont certains sont journalistes, le font vivre tous les quatre ans.
En Une cette année : "On va tous devenir intelligents" grâce à l'intelligence artificielle, proclame le journal, qui alterne vraies et fausses interviews, billets grivois notamment sur "ce que les hommes doivent savoir avant de devenir des femmes", et des commentaires plus ou moins sérieux sur l'actualité des quatre dernières années.
En amont des JO de Paris, La bougie du Sapeur se dote d'un supplément sportif : "Le Sapeur Sportif". Le journal assure par exemple qu'"on va démonter la tour Eiffel". Jean d'Indy, le rédacteur en chef, suggère également de "créer un prix Winston Churchill, dont la devise était 'no sport'. Il sera remis au premier athlète éliminé et représentera une tortue".
Un nouveau feuilleton, "Noyade dans la piscine", fait également son apparition dans ce nouveau numéro. "Il faudra être un peu patient pour la suite... dans quatre ans", prévient Jean d'Indy.
Les ventes permettent à ce journal sans publicité de financer son prochain numéro. Mais La bougie du Sapeur reverse aussi une bonne partie de ses recettes à l'association "À tire-d’aile", qui accompagne des personnes autistes et épileptiques.
