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Woody Allen pointe "l'erreur de ne pas distribuer 'Un jour de pluie à New York' aux États-Unis"

INVITÉ RTL - Le réalisateur américain se confie à propos de sa carrière, de l’Amérique de Trump et de son dernier film avec Timothée Chalamet, Elle Fanning, Selena Gomez ou encore Jude Law.

Woody Allen
Crédit : Miguel MEDINA / AFP
Laissez-vous tenter du 13 septembre 2019
00:22:56
Laissez-vous tenter du 13 septembre 2019
00:22:56
Aymeric Parthonnaud & Capucine Trollion & Stéphane Boudsocq

Un jour de pluie à New York est le 52e long-métrage de Woody Allen. L'intrigue nous transporte à Manhattan, sur les pas de Ashleigh, (Elle Fanning) et Gatsby, (Timothée Chalamet), deux étudiants amoureux décidés à passer un tendre week-end à l’occasion d’une interview que la jeune femme doit faire pour son journal universitaire avec un réalisateur qu’elle vénère…

Les deux tourtereaux vont pourtant être séparés, d’abord par la pluie, puis par les circonstances et chacun va faire des rencontres qui vont changer le cours de leur vie et de leur relation… Un jour de pluie à New York c’est du pur Woody Allen : caustique, tendre, cruel, nostalgique… Un condensé de vie qui parle de l’amour, du couple, mais aussi du cinéma avec un regard lucide, sans concession sur ce petit monde qui fait rêver tout le monde… Était-ce la romance ou les coulisses d’Hollywood qui intéressaient Woody Allen dans ce nouveau projet ?

"Je ne pense pas que le film s’intéresse vraiment aux coulisses d’Hollywood, c’est un film romantique essentiellement, explique-t-il au micro de RTL. Au départ, je voulais faire un film qui se passerait à New York, à Manhattan un jour sous la pluie (…) et les personnages doivent gérer les intempéries à New York."

Après plus de 50 films, le réalisateur ne s'arrête pas de créer. "Écoutez, je ne vois pas pourquoi je m’arrêterai, confie-t-il. Tant qu’il y a un public et des gens prêts à financer les films, c’est surtout cela qui compte. La chose la plus difficile quand on fait du cinéma, c’est de trouver le financement. Si par malheur, le financement devait disparaître et que je ne trouvais plus le moyen de faire des films, j’écrirai peut-être des pièces de théâtre ou des romans, que sais-je ? Mais quand on se lève le matin, pour je ne sais pas, se balader dans la rue, vous regardez la télévision, mais ce n’est pas le genre de vie que j’ai envie (….) À ce stade de mon existence, après des dizaines d’années, j’ai toujours trouvé des gens pour financer mes films.

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Woody Allen a été pris dans la tempête #MeToo, accusé par Dylan Farrow (sa fille adoptive) de l'avoir agressée sexuellement lorsqu'elle était enfant. Une affaire qui a fracturé Hollywood, et a empêché la distribution de son film aux États-Unis. "Je crois que c’est une grave erreur de leur part de ne pas distribuer le film aux États-Unis, mais enfin ainsi va la vie, relativise Woody Allen. Les gens font des erreurs, qu’est-ce qu’on peut faire ? On est obligé de vivre avec. Quelques fois, ce sont des erreurs autodestructrices, quelques fois elles font du mal aux autres, c’est leur faute. Ce que je peux espérer, c’est qu’un jour, ils se rendent compte de cette erreur".    

Il n’y avait jamais vraiment ce risque que je ne puisse pas continuer de travailler aux États-Unis

Woody Allen

Au cours des deux années qui viennent de passer, a-t-il eu peur de ne plus pouvoir travailler ? "Franchement pas, tranche-t-il. Parce qu’il y a un certain nombre de personnes qui étaient là pour appuyer mes films, pour les financer, les produire. Il n’y avait jamais vraiment ce risque que je ne puisse pas continuer de travailler aux États-Unis. Mais en fait, ce ne serait pas la fin du monde si je n’arrivais plus à tourner des films, je ne demande pas mieux que d’écrire des pièces de théâtre et des livres. Ce que j’aime faire en me levant le matin, c’est écrire et personne ne peut m’en empêcher (…) Même aujourd’hui des gens entrent en contact avec moi pour financer mon prochain film, que je n’ai pas encore écrit." 

Vivre à Paris ?

Le personnage joué par Timothée Chalamet dans ce nouveau film qui sortira le 18 septembre 2019 se prénomme Gatsby, référence évidemment au héros du livre de F. Scott Fitzgerald, roman fondateur de ce qu’on a appelé le rêve américain… Que pense le réalisateur de cette nouvelle Amérique de Trump qui clame "Make America Great Again" ?

"J’ai toujours été membre du Parti démocrate, rappelle Woody Allen. J’ai toujours estimé et j’estime encore que lorsque les Républicains arrivent aux affaires, le pays en souffre. Et j’attends les prochaines élections présidentielles en espérant que les Démocrates reviendront au pouvoir et assumeront l’administration de notre pays et qu’il pourra revenir dans un sens, meilleur que celui sous les Républicains".

Si le réalisateur reste fondamentalement attaché aux États-Unis et à la ville de New York qui l'inspire, il ne dirait pas non à un nouveau projet en France. "Rien ne me ferait plus plaisir, s'enthousiasme le réalisateur. Je pourrais vivre à Paris jusqu'à la fin de ma vie et je serais ravi. S'il n'y avait pas de New York, je choisirais Paris pour y vivre jusqu'à la fin de mes jours". 

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