Pierre Richard, Popeck, Lélia Dimitriu... Ces artistes octogénaires qui ne veulent pas raccrocher

Pierre Richard a 89 ans, s'apprête à publier Souvenirs d'un distrait aux éditions du Cherche Midi. Judith Magre est toujours sur scène à 95 ans et l'artiste Daniel Buren n'a jamais eu autant de commande qu'à 88 ans. Et ils ne sont pas les seuls. Il y a aussi Popeck qui, à 88 ans, joue à guichets fermés son spectacle Fini de rire, on ferme au théâtre de Passy à Paris. Pour être fringants sur scène, Popeck fait de la gym tous les jours et remercie la vie d'avoir sa mémoire intacte. 

Autre artiste dont le travail est toute sa vie, la peintre Sylvie Sélig. Elle faisait partie de la bande d'Alberto Giacometti, d'Yves Klein et de César. Sylvie Sélig était une artiste très discrète jusqu'à l'année dernière où elle est devenue, à 82 ans, la star de la biennale de Lyon qui l'a repérée grâce à son compte Instagram. Aujourd’hui, le musée d'art contemporain de Lyon lance une souscription pour acheter à Sylvie Sélig sa plus grande toile : 140 mètres de long et 2,20m de haut. River of no Return est la plus grande toile au monde. Tout le monde peut la mécéner en allant sur le site du MAC Lyon. 

Le parcours le plus étonnant est celui de Lélia Dimitriu. À 84 ans, elle vient de publier son premier roman aux éditions Grasset. La fille de l'ennemi du peuple, c’est le titre de ce livre à la fois poignant et drôle qui raconte sa vie très mouvementée, de l’arrivée au pouvoir des communistes russes en Roumanie en 1945 à son arrivée à Paris à la veille de Mai 68, en passant par toute une série d’aventures amoureuses emportées dans le tourbillon de l’histoire, avec un grand H. Il n’est pas de vieillesse plus heureuse que celle qui permet de raconter sa jeunesse.