C'est à lire : "Le Charme des sirènes", de Gianni Biondillo

Michele Ferraro enquête dans "Le Charme des sirènes", de Gianni Biondillo, sur le meurtre d'un mannequin en plein semaine de la mode à Milan. Un polar italien un potentiel comique peu ordinaire.

Bernard Poirette

Crédit : Maxime Villalonga

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C'est à lire : "Le Charme des sirènes", de Gianni Biondillo

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Au beau milieu du défilé Varaldi, l’un des mannequins vedettes, Wendy, s’effondre, foudroyé d’une balle en pleine tête. Une exécution, au fusil à lunettes, à longue distance, en pleine semaine des défilés, à Milan ! Effarant. Et incompréhensible. Les enjeux financiers sont colossaux.

La fine fleur des enquêteurs de police est alors mobilisée. Michele Ferraro, lui aussi. Un bon flic, pas un crack mais le meilleur pour savoir ce qui se trame dans les bas-fonds. Il en vient. Gamin, il jouait dans le quartier de Quarto Oggiaro. Aujourd’hui, ses informateurs y vivent encore. À commencer par Mimmo, demi escroc mais le cœur sur la main. Oreste compte aussi parmi ses amis. C’est un clochard céleste, surnommé "moustache".

C’est avec cet attelage bancroche que Ferraro va remonter le fil de la vérité. Un fil d’or poisseux de sang… Car au pays enchanté de la Haute Couture, les sourires et les salamalecs cachent des appétits criminels bien ordinaires.

Le polar italien a ceci de particulier que chacun de ses auteurs utilise les grandes villes de la Botte comme des personnages à part entière. Milan joue ici un rôle central. Pour le reste, tout repose sur Ferraro, le flic à l’ancienne, qui ne comprend rien aux nouvelles technologies, ne sait pas ce qu’est un "apéritif dînatoire" et méprise souverainement toute sorte de mode, grande ou petite. D’où un potentiel comique peu ordinaire.