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Dans la salle d'intervention chirurgicale de l'hôpital Marie-Lannelongue, au Plessis-Robinson
Crédit : RTL / Odile Pouget
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C'est une opération spectaculaire et révolutionnaire de l'aorte à laquelle RTL a pu assister à l'hôpital Marie-Lannelongue, un centre spécialisé en chirurgie cardiaque situé au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine).
Dans ce bloc opératoire dernier cri, c'est la concentration extrême autour d'Istvan, 67 ans, sous anesthésie générale. Le patient souffre d'une dilatation de l'aorte, cette grosse artère qui part du cœur et alimente tous les organes.
À tout moment, il risque une rupture d'anévrisme, fatale dans 90% des cas. Pour ce malade fragile, déjà opéré, une intervention classique serait infiniment risquée.
"D'habitude, on ouvre le thorax, on arrête le cœur, on perfuse le cerveau avec une pompe. Mais pour ce monsieur, on va juste lui faire deux petites incisions au niveau du cou et au pli de l'aine, et on va aller réparer son aorte par l'intérieur", explique Stéphan Haulon, chef de service de chirurgie aortique et vasculaire.
Sur le champ stérile, pas de bistouri, mais des fils souple en métal et de fins tuyaux. C'est par ces incisions de quelques centimètres que le chirurgien va introduire la prothèse et ses modules, comprimés dans de petites gaines et projetés jusqu'à l'aorte malade.
Les bras immenses d'un robot tournent silencieusement autour du patient et scannent son système cardiovasculaire. Tout se passe sur un grand écran que le chirurgien fixe sans relâche.
Tout se passe sur un grand écran que le chirurgien fixe sans relâche
Crédit : RTL / Odile Pouget
C'est une opération de très haute précision. Deux heures et demie plus tard, c'est l'heure du constat. "La prothèse est bien en place, les trois branches sont bien ouvertes et bien positionnées", lance Stéphan Haulon. Les incisions sont refermées. Le temps d'intervention a été réduit de moitié.
C'est une médecine qui révolutionne les pratiques et qui présente d'énormes avantages pour les patients. Déjà, avant même que le patient ne quitte le bloc opératoire, les médecins savent si la réparation a été efficace, grâce à la reconstruction 3D opérée par le robot.
Dans la salle d'intervention chirurgicale de l'hôpital Marie-Lannelongue, au Plessis-Robinson
Crédit : RTL / Odile Pouget
Cela évite un retour sur la table d'opération quelques jours plus tard en cas de pépin. Et ce n'est pas le moindre des bénéfices pour le patient, avoue le professeur Dominique Fabre, chirurgien thoracique et vasculaire.
Le séjour à l’hôpital est par ailleurs raccourci. Il n'y a pas de rééducation puisque le cœur n'a pas été arrêté. Ce sera le cas pour Istvan, déjà installé en salle de réveil. Encore un peu groggy, il respire sans assistance et esquisse même un léger sourire. Récupérer plus vite, être de retour chez lui pour Noël : Istvan n'attend plus que le feu vert des médecins.
Cette chirurgie mini-invasive reste néanmoins très complexe. Elle est impossible à pratiquer dans l'urgence : les prothèses, fabriquées sur mesure, doivent être commandées trois mois à l'avance.
Ces techniques sont réservées pour l'instant aux patients à haut risque. Il est difficile d'estimer leur nombre. Seule certitude : l'hôpital Marie-Lannelongue réalise aujourd'hui ce type d'interventions deux à trois fois par semaine.
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