RTL a testé le Vision Pro d'Apple : nos impressions sur le casque du futur lancé en France ce vendredi

La France va enfin pouvoir découvrir le dernier pari d'Apple. Cinq mois après son lancement aux Etats-Unis, le Vision Pro sera disponible dans les Apple Store de l'Hexagone ce vendredi 12 juillet. Disponible à partir de 3.999 euros (et essayable sur rendez-vous), le casque de réalité mixte d'Apple est un produit clivant qui effraie par son tarif élitiste et suscite la curiosité pour sa proposition technologique inédite. Il est un enjeu important pour le fabricant de l'iPhone, qui s'aventure avec lui dans une nouvelle catégorie de produits dont le succès commercial doit encore être démontré. 

L'appareil aux faux airs de masque de ski est décrit par la société américaine comme le tout premier "ordinateur spatial" qui "intègre de façon fluide les contenus numériques dans votre espace physique". 40 ans après le Macintosh, Apple espère poser à travers lui les bases de l'avenir de l'informatique et ouvrir la voie à une nouvelle façon de consommer les applications et les divertissements en déportant l'ordinateur dans le monde qui nous entoure.

Le Vision Pro est ce qu'on peut appeler un casque de "réalité mixte". Au carrefour des réalités virtuelles et augmentées, il permet d'accéder aux applications de l'écosystème d'Apple qui s'affichent en trois dimensions dans le champ de vision de l'utilisateur. Contrairement à la réalité virtuelle, qui isole du monde extérieur, le Vision Pro affiche les éléments en surimpression sur l'environnement réel de son porteur qui continue de voir son salon, sa chambre ou son bureau en arrière-plan. Cela permet d'éviter les nausées et autres vertiges caractéristiques de la réalité virtuelle. 

Une prise en main facile malgré une interface inédite

Le journaliste de RTL Matthias Luguin a pu essayer le Vision Pro quelques jours avant sa sortie en France. Le journaliste salue "la prise en main très simple de l'appareil avec l'interface caractéristique d'Apple". "Le casque s'ajuste facilement, est confortable et pas trop lourd", assure-t-il. Il est encore limité. L'appareil fonctionne sur secteur et peut être alimenté par une batterie filaire qui tient dans la poche. Apple promet 2 heures d'autonomie environ. Il n'est pas possible de le porter avec des lunettes, mais des emplacements sont prévus pour insérer des lentilles optiques. 

Le Vision Pro se distingue d'abord par son interface originale. A la place du clavier et de la souris, on navigue avec les yeux, qui font office de curseur, et les mains, qui permettent de sélectionner un élément ou de valider une action. "La sélection avec les yeux est précise grâce à un calibrage poussé, souligne Matthias Luguin. Un nouveau mouvement est introduit : le pincement avec les doigts, l'équivalent du "touché" sur iPhone. Il faut prendre le coup, mais ça se fait bien et c'est efficace".

Du potentiel pour travailler

Salué par la presse spécialisée comme le casque de réalité mixte le plus abouti du genre sur le plan technologique, le Vision Pro va devoir convaincre le public de son utilité au quotidien. D'après Apple, plusieurs activités prennent une nouvelle dimension à travers l'appareil : la productivité, les interactions sociales et le divertissement. Le Vision Pro permet par exemple de disposer les fenêtres des applications directement dans son environnement physique et de les redimensionner à sa guise. "Le fait de pouvoir ouvrir plein de fenêtres dans son environnement est très pratique pour travailler, lorsqu'on a besoin de consulter plusieurs sources en même temps", explique Matthias Luguin, qui précise que "le clavier virtuel fonctionne, même si effectivement, on tape moins vite dessus. Mais il est toujours possible de connecter un clavier Apple classique".

Le Vision Pro promet notamment de trouver des débouchés dans le travail distanciel à travers les visioconférences sur FaceTime. "Il est possible de créer son "persona" afin de disposer de son propre avatar grâce au casque qui scanne et numérise le visage et ses expressions. Lorsqu'on appelle des gens en FaceTime, les personas apparaissent dans l'environnement et il est possible de recréer une véritable situation de réunion : autour d'une table, alignés face à un écran de présentation", explique Matthias Luguin. Selon lui, "l'immersion est renforcée par le son spatial et la présence des mains des utilisateurs".

Une immersion bluffante dans les vidéos

L'autre argument du Vision Pro est sa capacité à renforcer l'immersion dans les contenus vidéos. Apple assure que l'appareil peut transformer n'importe quelle pièce en salle de cinéma privée. Matthias Luguin évoque un mode de visionnage "bluffant" qui simule un écran de cinéma et donne "l'impression d'être au premier rang" d'une salle de projection. "L'immersion est vraiment impressionnante, bien au dessus de l'offre du reste du marché. On a l'impression d'être dans la scène que l'on visionne, avec un champ à un peu plus de 180 degrés. Quelques aperçus sont donnés avec du sport, notamment : derrière les cages, sur une ligne de touche, sur le parquet d'un terrain de basket. On peut profiter d'angles de vue inédits, au plus proche de l'action, qui pourraient bien renouveler notre façon de consommer le sport et les spectacles", analyse le journaliste. Autre atout : "contrairement à d'autres casques, on ne ressent pas de fatigue dans les 30 premières minutes d'utilisation, malgré la très haute définition de l'image. On l'oublie en regardant un film dans son lit".

En matière de jeux vidéo, le Vision Pro donne à la fois accès aux titres disponibles sur l'App Store et à d'autres développés pour l'appareil. "On a des courses de voitures, des jeux de golf. C'est au niveau du reste, c'est très plaisant", estime Matthias Luguin. Pour les titres AAA, les jeux phares de l'industrie, il est possible de connecter une manette de PS5. Ce qui permet à Apple de se mettre "au niveau de Meta et Sony avec un casque pas uniquement conçu pour jouer", observe le journaliste.

Pour Matthias Luguin, avec le Vision Pro, "on assiste très certainement a un tournant, avec une technologie, qui n'en est qu'à ses débuts, mais déjà très efficace, et une marge de progression". 

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