Comme dans un train finalement, on se laisse littéralement conduire par ce C4 Picasso. Un véhicule façon Matrix, bardé de capteurs : cinq radars, un laser, des caméras dissimulées un peu partout. Plus besoin de volant, ni de pédale. L'idée est de tester la réaction des automobilistes, à commencer par les salariés de PSA. D'abord, c'est le choc quand, en appuyant sur un simple bouton, la voiture passe en mode autonome. Il faut complètement oublier ses réflexes.
La première tentation est de garder les mains sur le volant. Mais très vite, les automobilistes se détendent et s'amusent à lever les mains en l'air pour saluer les conducteurs des voitures qu'ils croisent, déplient un journal, sortent le smartphone pour envoyer des SMS et prendre des photos. Magique ! Pendant ce temps, la voiture freine, accélère, double un poids-lourd.
Comme dirigé par un fantôme, le volant tourne de lui-même, se braque pour emprunter un virage serré, le tout au milieu du trafic. En toute sécurité. Un ingénieur, à la place du passager, peut à tout moment reprendre la main via une double commande. Seul regret finalement pour les deux automobilistes : repasser en mode normal.
Quand verra-t-on cette voiture autonome sur nos routes ? Si on parle d'un véhicule 100% autonome, comptez une dizaine d'années. Il y a encore trop de problèmes à régler. Notamment en ville, avec les piétons et les cyclistes. Mais aussi avec la météo et la législation. En revanche, cela va se faire par étape. Exemple, d'ici à trois ans, dans les bouchons, la voiture avancera toute seule. On pourra donc envoyer ses mails ses SMS, voire faire une petite sieste.
Il y a déjà 120.000 kilomètres au compteur pour la voiture autonome de PSA, avec même ces jours-ci un essai VIP avec un certain Sébastien Loeb qui, pour une fois, n'a pas pu exercer ses talents de pilote.