Ils sont plutôt jolis ces radeaux en bois recyclé sur lesquels poussent des plantes. Ce sont leurs racines qui captent les polluants dans l'eau. Dans le canal Saint-Martin à Paris, comme dans tous les cours d'eau qui sont en ville, il y a du travail. Sur ces radeaux vont pousser, par exemple, des iris ou des roseaux qui ont de très longues racines, qui vont capturer les métaux lourds, les polluants chimiques et les pesticides.
Celle qui les a inventés s'appelle Katarina Dear. Elle vient d'être récompensée à la conférence sur les femmes pour le climat. À Paris, elle va travailler avec des scientifiques qui vont analyser l'eau et voir si les taux de nitrate ou de CO2 diminuent.
Les plantes dépolluantes sont déjà utilisées autour de certaines usines et dans les stations d'épuration. Soit elles neutralisent les polluants, elles les capturent dans leur racine et leurs feuilles. Dans ce cas on peut ensuite les recycler et récupérer certains métaux. Il y a une petite fleur jaune, qui s’appelle l'alyssum, qui permet de récupérer 100 kilos de nickel par hectare dans les sols très pollués.
Autre option : les plantes sont carrément capables de dégrader les polluants. En général ce sont les bactéries qui vivent avec elles, le long de leurs racines, qui dévorent la pollution, la transforme en gaz ou en matière organique.
Sur le canal Saint-Martin, une quinzaine de radeaux vont flotter cet été. Ils auront une autre mission : ils vont aussi servir d'abri aux oiseaux, aux insectes et aux poissons. Toute une biodiversité qui, au milieu de l'eau, sera enfin tranquille.
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