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Objets connectés : "Utilisés à mauvais escient, ça peut devenir du flicage", dit un expert

REPLAY - Le phénomène des objets dit "connectés" déferle sur notre quotidien. Comment expliquer ce mouvement de fond ? Quels en sont les excès ? La réponse de Nicolas Mourier.

Une montre connectée (illustration)
Une montre connectée (illustration)
Crédit : Fanny Bonjean / RTL.fr
Objets connectés : "Utilisés à mauvais escient, ça peut devenir du flicage", dit un expert
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Yves Calvi & Loïc Farge

L'époque est à la folie des objets connectés, à l'instar de ces montres et autres bracelets qui calculent notre fréquence cardiaque, comptent nos pas et suivent éventuellement notre rythme de sommeil.

"Ces objets s'adresse à tous les publics", explique Nicolas Mourier, expert en objets connectés chez AP and SI. "Dans un premier temps, on a des avant-gardistes et des geeks qui les apprécient dès leur sortie, à des prix assez élevés. Ensuite, c'est censé s'adressé à tout le monde", poursuit-il.

Il explique que tous les experts s'attachent à dire que cette révolution sera "plus importante que le smartphone lui-même". Alors qu'on parlait il y a encore peu de temps de 80 milliards d'objets connectés pour 2020, "on en est rendu aujourd'hui avec les cabinets spécialisés à évoquer le chiffre de 200 milliards d'objets connectés", affirme Nicolas Mourier.

La France fait-elle partie de ces pays où les objets connectés connaissent un vrai succès aujourd'hui ? "En matière d'utilisation, je n'ai pas trop d'idée de chiffres", concède-t-il. "En matière d'idée et d'entreprises qui se font reconnaître par ce biais-là, ils créent des objets connectés. On est très fort", poursuit-il. Il rappelle qu'au CES de Las Vegas, en janvier dernier, plus de 160 entreprises françaises sont venues présenter leurs produits.

On n'est pas encore très fort en matière de sécurité des données

Nicolas Mourier, expert en objets connectés
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Le phénomène des objets connectés touche particulièrement le domaine de la santé. Les assurances américaines proposent une nouvelle offre à leurs assurés : porter un bracelet connecté pour payer moins cher son assurance.

Nicolas Mourier s'inquiète de cette réalité. "La grande question, c'est à quoi vont servir les données, les data. Imaginez aujourd'hui 200.000 médecins en France qui font un diagnostic complet en plusieurs phrases sur tout type de maladies, de symptômes que vous pouvez avoir. Imaginez 65 millions de Français à échelle encore plus large, de gens qui disent que j'ai bobo là. On va avoir des milliards d'objets qui vont communiquer de touts petits data, qui vont donner des indications sur votre état de santé. Reste à voir ce que vont en faire les fabricants et surtout les exploitants".

"Ca peut devenir du flicage, si c'est utilisé à mauvais escient", poursuit-il.

Se pose aussi la question de la sécurité. "Vu que c'est le démarrage, on n'est pas très fort en la matière", reconnaît-il. "Maintenant, ça va venir avec l'explosion du nombre d'objets qui vont se créer. Des efforts seront forcément faits", poursuit-il, tout en concédant que "rien n'est inviolable".

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