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"Loup terrible" ressuscité : quelles autres espèces disparues la science cherche-t-elle à ramener ?
L'annonce de "retour" du "loup terrible" grâce au clonage, marque une étape dans les efforts pour "ressusciter" d'autres espèces. Des Mammouths ou des marsupiaux disparus pourraient notamment bénéficier des avancées scientifiques.
Une double hélice d'ADN (illustration)
Crédit : Pixabay
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La naissance de Romulus, Rémus et Khaleesi, trois loups au pelage blanc, n'est pas passée inaperçue. La société Colossal Biosciences, basée aux États-Unis, affirme avoir ramené à la vie une espèce disparue depuis plus de 10.000 ans : le "loup terrible".
Aussi appelé Canis dirus, ce prédateur de l'ère glaciaire aurait de nouveau vu le jour avec l'aide de l’édition génétique et du clonage. Trois louveteaux auraient vu le jour à partir d’ADN prélevé sur des fossiles.
Les animaux ont été conçus à partir d’un mélange génétique de loup gris commun, lointain cousin de cette espèce, et d’un ADN ancien, extrait d’une dent de 13.000 ans et d’un crâne vieux de 72.000 ans. Les embryons ont été développés en laboratoire puis implantés dans des chiennes domestiques.
Cette avancée très médiatisée dans le domaine du clonage est d'ailleurs loin d'être la seule visant des espèces disparues récemment.
Le Mammouth Laineux
Depuis les années 1990, les scientifiques tentent de ressusciter le mammouth laineux (Mammuthus primigenius), disparu il y a environ 4.000 ans. Cependant, l'ADN des mammouths retrouvés dans le pergélisol est souvent dégradé, rendant le clonage direct difficile.
En 2015, des chercheurs de Harvard ont inséré des gènes de mammouth dans le génome d'éléphants d'Asie, créant ainsi des embryons hybrides. En 2024, Colossal Biosciences a annoncé vouloir faire revivre le mammouth "d'ici à 2028" en modifiant génétiquement des éléphants.
Le Tigre de Tasmanie
Le Tigre de Tasmanie (Thylacinus cynocephalus), également appelé thylacine, a été déclaré éteint en 1936 après la mort du dernier spécimen en captivité au zoo de Hobart. Depuis, plusieurs projets ont tenté de le ramener à la vie par clonage et génétique.
En 1999, l'Australian Museum de Sydney a notamment lancé un projet ambitieux visant à cloner le thylacine en extrayant de l'ADN de spécimens conservés. Cependant, en 2005, le projet est abandonné en raison de la mauvaise qualité de l'ADN récupéré.
Pourtant, en 2022, la société américaine Colossal Biosciences (encore elle), annonce un projet visant à "ressusciter le thylacine", en partenariat avec l'Université de Melbourne.
Les chercheurs ont annoncé en 2024 avoir atteint une précision de 99,9 % dans la reconstruction du génome du thylacine, marquant une avancée significative vers sa possible "dé-extinction".
La Grenouille Rheobatrachus silus
Le projet Lazarus repose sur une technologie génomique mise au point par des chercheurs de l'université de Newcastle. Cette technologie a été utilisée en 2013 pour "ramener à la vie" la grenouille Rheobatrachus silus.
Célèbre pour donner naissance par la bouche, cette grenouille indigène est réputée éteinte depuis 1983. Les chercheurs ont réussi à prélever de l'ADN sur des tissus de grenouilles stockés dans un congélateur pendant 40 ans. À l'aide d'œufs d'une espèce parente, ils ont échangé les noyaux avec ceux de la grenouille Rheobatrachus silus.
Bien qu'aucun des embryons obtenus n'ait survécu plus de quelques jours, des tests ont confirmé qu'ils étaient remplis du matériel génétique de l'espèce disparue.