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Même Jules Verne n'y avait pas pensé. Un satellite placé en orbite sans carburant ni moteur, à l'aide d'une voile solaire de 32 mètres carré dont le seul moyen de propulsion est le rayonnement du soleil. L'entreprise spatiale américaine SpaceX a procédé ce mardi 25 juin au troisième vol de son lanceur lourd, le Falcon Heavy. Le plus difficile à ce jour, de l'avis du fondateur de l'entreprise, Elon Musk.
La mission visait à déployer autour de la Terre pas moins de 24 satellites à des altitudes différentes selon un plan réglé au millimètre. Parmi ces appareils, une toute petite pièce : la voile solaire LightSail-2 conçue par l'organisation américaine de promotion de l'exploration spatiale, la Planetary Society.
Cette voile faite à partir de Mylar, du polyester, est un film plastique extrêmement fin qui a la propriété de réfléchir la lumière du soleil. Elle fonctionne uniquement grâce à l'énergie des photons. En rebondissant contre la voile, les particules élémentaires de masse et de charge nulle qui composent la lumière vont la pousser et la faire avancer comme le ferait l'air sur bateau.
La voile solaire est une technologie prometteuse. Le soleil est un carburant qui ne s'épuise pas. Or, plus la voile est percutée par les photons, plus elle gagne de la vitesse. Dans l'absolu, cela pourrait permettre d'envoyer des sondes aux confins du système solaire en quelques mois seulement.
Cela pourrait aussi permettre de maintenir une sonde dans l'espace à un point fixe, pour surveiller un astéroïde par exemple. Une sonde à propulsion thermique nécessiterait beaucoup de carburant et serait limitée dans le temps. Avec une voile solaire, il n'y a pas de limite.
La voile n'a pas quitté la Terre déployée. Il faut compter environ deux semaines avant qu'elle soit opérationnelle. Elle va monter peu à peu en altitude, jusqu'à 720 kilomètres, presque deux fois plus haut que la Station spatiale internationale. Elle va entraîner avec elle un petit satellite. Son déploiement est programmé pour le 2 juillet.
"Après ce lancement nocturne spectaculaire, l'équipe de vol est prête à exploiter le vaisseau spatial LightSail 2", a déclaré David Spencer, responsable du projet LightSail 2. "Nous écouterons le signal radio dans une semaine après la sortie de LightSail 2 de Prox-1".
LightSail-2 n'est pas la première tentative de voile solaire. En 2015, la Planetary Society en avait déjà lancé une mais l'expérience n'était pas allée au-delà du déploiement à cause de problèmes techniques. Des Japonais en ont aussi déployé une en 2010, attachée à un petit satellite, dans le cadre d'une mission visant à démontrer que la technologie est fiable.
Mais à part des essais très ciblés, il n'y a pas encore eu d'expérience de grande envergure. Le projet de voile solaire de 1.200 m2 SunJammer del a Nasa a été abandonné en 2014 après trois ans de travaux.
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