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Facebook est accusé de ne pas avoir détecté les campagnes de désinformation visant l'électorat américain lors de la campagne présidentielle de 2016
Crédit : AFP
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Bruxelles ne baisse pas la garde face aux trolls et aux prêcheurs de fake news. La Commission européenne a lancé mercredi 5 décembre un appel à la mobilisation des pays de l'UE et des grandes plateformes numériques contre la désinformation en ligne. À six mois des élections européennes, l'exécutif européen fait de la stratégie de déstabilisation de Moscou la principale menace pesant sur le scrutin. Et la désigne sans détour.
"Nous avons été témoins de tentatives de parasitage d'élections et de référendums, avec des preuves désignant la Russie, comme une source principale de ces campagnes", a ainsi affirmé l'Estonien Andrus Ansip, vice-président de la Commission. Le responsable européen a pointé du doigt la "stratégie" de désinformation de Moscou visant "à diviser et à affaiblir l'ouest". Il a dénoncé une "usine de trolls (spécialisés dans la création de polémiques et de controverses) basée à Saint-Petersbourg" ou encore le financement de certains médias pro-russes.
En mai prochain, 350 millions d'électeurs seront appelés aux urnes pour désigner les 705 députés qui siégeront au Parlement européen lors de la prochaine législature. Bruxelles veut éviter que des campagnes de manipulation viennent influencer ce scrutin à haute tension, à l'image de celles , attribuées à la Russie (et dont l'enquête est toujours en cours), qui ont entaché l'élection présidentielle américaine en 2016.
Le plan d'action dévoilé par la Commission européenne prévoit la création d'un "système d'alerte rapide" entre les institutions et les pays de l'UE pour un partage "en temps réel" de leurs données sur des campagnes de diffusion volontaire d'informations fausses. L'UE veut identifier rapidement les messages diffusés de façon automatique et coordonnée sur le Web par des machines contrôlées par des acteurs étrangers afin de manipuler le débat démocratique. Le dispositif doit être lancé d'ici mars.
L'exécutif européen met également à contribution les grandes plateformes Internet. Facebook, Google et Twitter vont devoir rendre des comptes sous la forme de rapports mensuels à partir de janvier afin de vérifier qu'ils mettent bien en oeuvre les engagements pris dans le cadre du code de bonnes pratiques signé en septembre.
Les signataires de ce code, non-contraignant, s'engageaient notamment à distinguer clairement les contenus publicitaires et informatifs, à fermer plus promptement les faux comptes actifs et coopérer avec des vérificateurs de faits et des chercheurs pour contre la désinformation. Les signataires du code "doivent rapidement et efficacement appliquer les engagements pris", en se "concentrant sur des actions qui sont urgentes pour les élections européennes de 2019", a exhorté la Commission.
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