Ce n'est pas une surprise mais le chiffre a de quoi donner le vertige. Sur les 491.840 lignes du méga fichier de données médicales en libre accès sur Internet depuis plusieurs semaines, au moins 300.000 concernent des Bretons, soit près d'un habitant sur dix de la région, selon une analyse réalisée par le hacker éthique rennais Clément Domingo.
"Suite au leak actuel relatif aux données médicales, j'ai bossé une bonne partie de la journée là-dessus... Les conclusions sont justes catastrophiques pour les Bretons", explique le spécialiste de l'informatique sur son compte Twitter.
Le fait que les Bretons composent l'essentiel du contingent n'est pas une surprise en soir car les données sont issues de laboratoires d'analyses médicales situés dans le quart nord-ouest du pays.
Le hacker éthique, dont le métier est de mettre les systèmes informatiques à l'épreuve pour prévenir les cyberattaques, explique dans Ouest-France avoir découvert le fameux fichier le week-end dernier et constaté que près de 300.000 colonnes concernent des Bretons, dont près de 50.000 Rennais mais aussi des patients de Vannes, Quimper ou Saint-Brieuc.
Cette base de données est exceptionnelle par son ampleur, un demi-million de personnes, et le caractère critique des informations qu'elle contient : plus de 60 données personnelles par patient, du nom au prénom, en passant par le numéro de téléphone, l'adresse, le groupe sanguin, le numéro de sécurité sociale et parfois même le mot de passe utilisé pour accéder aux résultats d'analyse.
Ces informations font courir de grands risques aux personnes présentes dans le fichier qui s'exposent à des opérations de phishing personnalisés (des escroqueries par mail, SMS ou téléphone utilisant des informations authentiques de leur vie pour les duper) voire à des usurpations d'identité. Il est donc plus important que jamais de redoubler de vigilance face à toutes les sollicitations en rapport avec votre santé.
Peu de recours s'offrent aux victimes pour l'instant. L'organisme responsable de la fuite de données est tenu par la loi d'informer les victimes mais cela n'avait pas encore été le cas ce jeudi. La Cnil procède à des contrôles pour faire la lumière sur les divers manquements. Une enquête a été ouverte ce jeudi par la section cybercriminalité du parquet de Paris. Une fois les responsabilités établies, les victimes pourront engager des actions en justice.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte