Les canulars ont la vie dure sur Facebook. Depuis l'avènement du réseau social, pas une semaine ne passe sans qu'une rumeur n'alerte les utilisateurs du site d'une évolution de son fonctionnement qui leur sera préjudiciable. Le mois dernier, des centaines de personnes s'étaient ainsi inquiétées de son passage imminent d'un modèle gratuit à une offre payante, via une facturation de 5,99 euros par mois.
Selon les observations de FranceTV Info, c'est un autre message qui prospère depuis quelques jours sur le plus grand réseau social de la planète. "Date limite demain !!! Tout ce que tu as posté devient public à partir de demain. Même les messages qui ont été supprimés ou les photos non autorisées. Ça ne coûte rien pour un simple copier et coller, mieux vaut prévenir que guérir. Channel 13 news a parlé du changement dans la politique de confidentialité de Facebook", peut-on lire ici, ici ou encore ici.
Le manège est immuable. Il s'articule autour d'une menace, voir ses informations personnelles divulguées au plus grand nombre, et d'une parade, publier une note sur son mur et la partager pour protéger ses données. Le tout mâtiné de références à des textes officiels, l'UCC et le statut de Rome, sans aucune mention, en revanche, d'un communiqué ou d'une citation officielle de l'entreprise. Il s'agit bien entendu de fausses rumeurs. Les statuts de ce type n'ont pas de valeur juridique. Les utilisateurs de Facebook ont tous accepté les conditions d'utilisation de la plateforme au moment de leur inscription et publier un message sur son compte personnel ne peut en aucun cas permettre de modifier ces règles.
Par ailleurs, les références invoquées pour asseoir la crédibilité du message ne sont pas valables. En 2012, déjà, Slate rappelait que le statut de Rome et l'UCC sont deux textes qui n'ont "strictement rien à voir avec la vie privée, les données personnelles, la propriété intellectuelle ou les réseaux sociaux". Le Statut de Rome régit les règles de fonctionnement de la Cour pénale internationale, tandis que l'UCC est un ensemble de textes législatifs américain visant à harmoniser les lois commerciales des différents États du pays.
Pour désamorcer la rumeur, Facebook a publié un communiqué sur son site le 28 juin dernier. "Ne croyez pas à cette rumeur. Vous possédez tous les contenus et toutes les informations que vous publiez sur Facebook. Vous contrôlez la façon dont ils sont partagés dans les paramètres de l'application. Voila comment cela fonctionne et ça n'a pas changé", écrit l'entreprise. Ce canular n'est pas tout neuf. Il avait déjà été constaté par le site de CBS en novembre 2012 avant de circuler à plusieurs reprises ces dernières années.
Les hoax et les canulars existent depuis les débuts d'Internet. Ils s'agit généralement de textes et de pétitions appelant explicitement au partage. Ils se font l'écho de situations choquantes ou révoltantes pour encourager les utilisateurs à les relayer. En général, un simple copier-coller des premiers termes sur Google permet d'être fixé sur leur nature.
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