Espace : la Chine tente son premier vol aller-retour vers la Lune
La mission Chang'e-5 doit permettre à la Chine d'affirmer ses ambitions en tant que puissance spatiale de premier ordre.

La Chine va faire décoller ce lundi 23 novembre une fusée en direction de la Lune, et si officiellement, il s'agit de rapporter sur Terre des échantillons lunaires, dans les faits, c'est bien plus que ça.
Si les Chinois ont bien l'intention d'étudier dans un laboratoire ces 2 kg d'échantillons, avec la mission Chang'e-5, ils veulent surtout montrer leur maîtrise parfaite de vols spatiaux et confirmer leurs ambitions lunaires. C'est leur septième voyage vers notre satellite mais c'est la première fois qu'ils envisagent un retour sur Terre et ce n'est pas innocent.
"Il s'agit d'une mission cruciale parce qu'avec Chang'e-5, on répète toutes les étapes d'un voyage habité vers la Lune, c'est-à-dire qu'on va sur le satellite et on revient sur Terre", explique Philippe Coué, spécialiste du programme spatial chinois. "C'est de toute manière l'objectif officiel de la Chine, d'envoyer d'ici une dizaine d'années des astronautes se poser sur la surface de la Lune."
Retour prévu mi-décembre
La mission Chang'e-5 va être menée au pas de course : après sa mise en orbite par une fusée Longue Marche, la sonde va se poser sur la Lune à la fin du mois. Un bras robotique va creuser le sol sur deux mètres de profondeur, les échantillons déposés dans une capsule redécolleront et seront de retour sur Terre d'ici la mi-décembre. Atterrissage prévu en Mongolie Intérieure, enfin, si tout se passe bien.