Nouveau rebondissement dans l'offensive d'Elon Musk sur Twitter. Dix jours après être entré au capital du réseau social en s'emparant de 9,2% des actions de l'entreprise, le milliardaire a annoncé qu'il avait déposé une offre de rachat pour la plateforme qu'il souhaite acquérir pour un peu plus de 40 milliards de dollars, réglables en cash moyennant un prix de 54,20 dollars par action. Une OPA hostile à la direction de l'entreprise qu'il n'estime pas capable de faire évoluer le réseau social dans la bonne direction.
Dans un document transmis mercredi 13 avril au gendarme américain de la Bourse et au board de Twitter, Elon Musk assure que ce prix constitue "sa meilleure offre" et qu'elle ne sera pas modifiée. Les actions de Twitter s'échangeaient contre 45,85 dollars l'unité à la dernière clôture. À la suite de cette annonce, elles ont bondi de plus de 10% dans les échanges précédant l'ouverture de Wall Street.
Twitter a indiqué qu'il allait "examiner avec attention" l'offre d'Elon Musk de racheter l'entreprise. En cas de refus, Elon Musk a annoncé qu'il reconsidèrerait sa position d'actionnaire de la plateforme. Le PDG de Tesla et fondateur de SpaceX avait renoncé à intégrer le conseil d'administration du réseau social le 11 avril, ce qui l'aurait contraint à ne pas dépasser 14,9% du capital.
Le milliardaire affirme dans sa lettre avoir investi dans la plateforme en raison du rôle majeur qu'elle joue en faveur "la liberté d'expression à travers la planète" qui est, selon lui, "un impératif sociétal d'une démocratie fonctionnelle". "Toutefois, depuis que j'ai réalisé mon investissement, je me suis rendu compte que l'entreprise ne prospérerait pas et ne servirait pas son impératif sociétal sous sa forme actuelle", estime-t-il. Elon Musk entend ainsi sortir Twitter de la bourse et transformer la société en entreprise privée pour "libérer" son "énorme potentiel".
Suivi par 80 millions de personnes sur Twitter, Elon Musk s'est distingué ces dernières années par ses prises de position publiques sur la plateforme. L'homme d'affaires s'est aussi illustré comme l'une des personnalités les plus critiques envers les mesures mises en place par Twitter. Le milliardaire estime que la plateforme va trop loin dans la modération des contenus publiés par ses membres et prône une plus grande liberté d'expression en ligne. Une ligne qui rejoint les critiques formulées par Donald Trump et les Républicains envers les réseaux sociaux en général, qui ont tous été accusés de les censurer dans le contexte de l'élection présidentielle.
Depuis sa montée au capital, Elon Musk a multiplié les provocations, publiant notamment un sondage sur son compte sur la plateforme pour demander si les utilisateurs souhaitaient la mise en place d'un bouton "Modifier" pour corriger les tweets après publication. Il s'est aussi demandé publiquement si le réseau social "n'était pas en train de mourir" en évoquant des comptes très suivis mais peu actifs ces derniers mois. Selon la presse américaine, des salariés de l'entreprise ont exprimé leur inquiétude face à l'offensive du milliardaire car ils estiment que ses valeurs ne sont pas en phase avec celles de la société. Des anciens actionnaires du réseau social ont déposé un recours collectif contre Elon Musk lui reprochant d'avoir tardé à divulguer sa prise de participation pour les empêcher de profiter de la hausse des cours.
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