La France n’est pas si nulle ! N’en déplaise aux grincheux et aux spécialistes de l’autodénigrement. La technologie qui secoue la planète en ce moment, c’est l’intelligence artificielle - IA pour les intimes - et on peut le dire : ça n’est pas perdu pour nous. Loin de là.
Premier motif d’optimisme, déjà le rapport sur le sujet remis aujourd’hui au président de la République. Il est rare que la remise d’un rapport vous rende joyeux, mais celui-là montre que - j’allais dire pour une fois - les pouvoirs publics ont pris la mesure du défi. Et à temps ! On ne regarde pas passer les trains.
Rien que le casting de ses auteurs en impose : des Français, mais des stars mondiales, notamment Yann Le Cun, chef de la recherche en IA chez Meta (vous savez, maison-mère de Facebook), Joëlle Barral, patronne de la recherche en IA chez Google Deepmind. Bernard Charlès, président de Dassault Systèmes, entreprise française admirée dans le monde entier. Des cadors.
On dit souvent qu’à la fin, ce sont toujours les Américains qui gagnent. Pas forcément, figurez-vous. Évidemment, le rapport ne cache rien des défis. On investit 20 fois moins que les Américains dans l’intelligence artificielle.
Mais ils proposent justement des solutions - j’en cite deux, même si je ne suis pas censé avoir lu le rapport - réorienter massivement l’épargne vers l’investissement dans les start-up, initier et former des millions de personnes, y compris tous les fonctionnaires. C’est une révolution culturelle. Mais on a des atouts considérables.
D’abord un formidable réservoir d’ingénieurs des mathématiciens de haut vol. Et puis des champions décomplexés. Un exemple : Mistral, start-up française, basée à Paris, qui rivalise – oui ! - avec ChatGPT. Ils ont une trentaine d’employés, et l’entreprise est déjà valorisée à 2 milliards !
Surtout, ses trois fondateurs travaillaient auparavant chez Google et Meta. J’ai rencontré il y a quelques semaines son patron, Arthur Mensch. Il a 31 ans. Il est arrivé à vélo, tout ébouriffé. Mais c’est son discours qui est ébouriffant. En substance, il dit : "Si on a quitté les Big Tech, c’est qu’on est capable de leur faire concurrence". Quel culot ! Comme le chantait la Compagnie créole, "c’est bon pour le moral".
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