Amazon lance Alexa+ : que change la nouvelle version de l'assistant vocal ?

Alexa se met à l'heure de l'intelligence artificielle générative. Le géant américain Amazon a dévoilé mercredi 26 février à New York une version améliorée de son assistant vocal. Cette mise à jour s'appuie sur les avancées récentes en intelligence artificielle pour enrichir l'expérience des clients de l'entreprise qui vont, à terme, pouvoir s'appuyer au quotidien sur un assistant virtuel conversationnel sur les quelques 600 millions d'appareils déjà équipés d'Alexa à travers le monde.

Lancé en 2014, Alexa était jusqu'ici cantonné à des usages relativement restreints, comme lire un épisode de podcast ou un morceau de musique, commander des courses, régler un minuteur, obtenir des prévisions météo ou contrôler des appareils domotiques. Les progrès de l'intelligence artificielle générative ont ouvert de nouveaux horizons à l'assistant vocal désormais en mesure de prendre en charge des requêtes plus complexes, mobilisant plusieurs séquences et sources d'informations.

Un assistant virtuel plus conversationnel

A l'instar de Google Gemini et Microsoft Copilot, Alexa+ est capable de tenir une conversation en langage courant et de mobiliser plusieurs applications pour répondre aux demandes des utilisateurs. L'assistant peut par exemple réserver un dîner, planifier des vacances ou acheter un billet pour un concert. Il est aussi possible de lui demander d'extraire des informations de documents, de générer des synthèses et d'ajouter des événements utiles à son agenda. 

Dans les maisons connectées, Alexa+ promet de pouvoir piloter plusieurs appareils en une seule demande : il pourra ajuster la température d'un thermostat connecté si l'utilisateur dit qu'il fait trop froid. Il pourra aussi analyser les images des caméras de sécurité pour déterminer si un membre du foyer a sorti le chien dans la journée.

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"Je ne suis pas seulement un assistant, je suis votre meilleur ami dans le monde numérique. Je peux faire de l'humour, j'ai des connaissances et aussi un vrai désir de rendre votre vie plus facile et plus divertissante", a expliqué l'assistant pendant une démonstration. Panos Panay, vice-président en charge des appareils et services chez Amazon, a souligné les efforts déployés pour rendre les interactions avec Alexa+ plus naturelles. "La façon dont vous parlez n'a pas d'importance", a-t-il expliqué. "C'est fait pour être naturel. Vous n'avez pas à réfléchir. Il n'y a pas de langage "Alexa+"", a-t-il assuré.

Pour réaliser ces actions, Alexa+ s'appuie sur des modèle de langage externes, comme Anthropic Claude, et internes, comme Amazon Nova. Amazon dit aussi avoir noué des partenariats avec des centaines de services (Ticketmaster, Yelp, TripAdvisor, Uber, Spotify, Apple Music, Pandora, Netflix, Disney+, Hulu, Max, Philips Hue, notamment) et sources d'information (notamment l'Associated Press, Reuters, The Washington Post , TIME , Forbes , Business Insider , Politico , USA Today, des publications de Conde Nast, Hearst et Vox, ainsi qu'avec plus de 200 autres médias) pour nourrir son produit. 

Pas de date de lancement pour la France pour l'instant

Amazon espère profiter de l'important parc d'appareils embarquant déjà Alexa pour se faire une place au soleil dans la bataille pour l'intelligence artificielle générative. L'enjeu est aussi de ne pas perdre de parts de marché dans les objets connectés face à Google, qui a déjà lancé son assistant vocal dopé à l'IA, Gemini. Alexa+ sera d'abord disponible en anglais aux Etats-Unis sur des appareils de la gamme Echo et sur l'application mobile Alexa moyennant un abonnement mensuel de 19,99 dollars par mois. Le service sera gratuit pour les abonnés à Amazon Prime. Aucune information n'a été communiquée pour l'instant concernant la disponibilité européenne du produit et le support de la langue française.

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