Depuis une vingtaine d'années, on pensait avoir vu naître une épidémie de cancers de la thyroïde dans les pays développés, mais cela serait en réalité né d'un large surdiagnostic. Le CIRC, l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé estime le chiffre à plus de 500.000 depuis 20 ans. Ainsi, entre 50 et 90% des cancers de la thyroïde chez les femmes seraient bénins d'après une étude publiée dans la revue The New England Journal of Medicine le jeudi 18 août.
"Des pays comme les États-Unis, l'Italie et la France ont été les plus touchés par le surdiagnostic du cancer de la thyroïde depuis les années 1980, après l'introduction des échographies, mais l'exemple le plus récent et le plus frappant est la République de Corée", a indiqué à l'AFP le docteur Vaccarella qui a dirigé l'étude. Après l'introduction de ce moyen de dépistage dans le pays une augmentation de 90% des cas a été observée entre 2003 et 2007.
Le surdiagnostic pourrait concerner entre 70 et 80% des cancers de la thyroïde en France. Le principal problème est que de ces diagnostics découlent des traitements de choc, qui ne sont pas toujours nécessaires. Les nouvelles techniques d'imagerie permettent de détecter des micro-cancers d'une taille allant jusqu'à 2 mm. Or ceux-ci ont un pronostic de survie particulièrement bon. À 20 ans, il atteint quasiment les 99%. Ainsi plutôt que des traitements agressifs ces micro-cancers pourraient en premier lieu faire l'objet d'une surveillance rapprochée.
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