Tampons : la recrudescence du syndrome du choc toxique inquiète

Il reste extrêmement rare, mais il ne cesse de croître : le choc toxique, un syndrome lié aux menstruations, touche de plus en plus de femmes. Alors qu'il avait disparu en 1990, cinq cas ont été recensé en 2004, 19 en 2011 et 22 en 2014, comme le rapport Le Parisien. Un mal fourbe, car il est lié à un geste quotidien (du moins durant plus ou moins une semaine par mois) : l'application d'un tampon. Celui-ci maintient le sang menstruel à l'intérieur et, si une femme est porteuse d'une certaine souche de staphylocoques dorés (1 % d'entre elles est concerné), elle peut produire une toxine qui va se répandre dans son corps. Cela peut entraîner une amputation et, dans de très rares cas, la mort. 

Gérard Lina, praticien hospitalier en bactériologie aux hospices civils de Lyon, a lancé une collecte nationale le 19 octobre dans l'espoir de mieux comprendre ce phénomène : le médecin espère obtenir 1.000 tampons usagés. Chacune peut participer, en se rendant sur le site du CHU de Lyon. Le Parisien note également qu'une pétition a été lancée pour connaître la composition des tampons . Mise en ligne l'année dernière, elle a réuni 257.580 signatures à ce jour.

En attendant de trouver un moyen efficace de lutter contre ce fléau, quelques gestes simples permettent  de limiter les risques : ne pas oublier de changer de tampon idéalement toutes les quatre heures, et de ne pas les garder plus de huit. En 2015, l'ancienne mannequin Lauren Wasser a ému la Toile en parlant de son histoire : il y a quelques années, elle a perdu sa jambe et une partie de son autre pied à la suite d'un choc toxique. 

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20/03/2023 à 06:05 - 04m11s