"Slime" : à l'approche de Noël, pourquoi les autorités sanitaires s'inquiètent

Très prisée des enfants et des adolescents, le "slime", peut provoquer des irritations et des allergies cutanées sévères. C'est pour cela, à quelques jours des fêtes de Noël, que la Direction générale de la santé, la Direction de la concurrence (DGCCRF) et l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) appellent dans un communiqué commun à "rester vigilants".

Sur 44 produits prélevés en 2018, 14 contenaient une teneur en bore supérieure à la limite autorisée et ont été retirés du marché. Le bore est un élément chimique, qui avec l'hydrogène et l'oxygène, compose l'acide borique, toxique pour la fertilité et le développement de l'embryon.

Dans un rapport publié vendredi, l'Anses souligne que le nombre de cas signalés aux Centres antipoison a déjà doublé sur les cinq premiers mois de l'année par rapport à 2018. Les personnes examinées sont atteintes de la peau et des ongles, de brûlures, rougeurs, eczéma et démangeaisons à la suite de manipulations de la pâte.

Éviter le slime fait maison

La pâte est en effet soit commercialisée sous forme prête à l'emploi ou de coffrets d'ingrédients à mélanger, soit fabriquée à la maison à l'aide de tutoriels sur internet. Les autorités sanitaires attirent en particulier l'attention sur ces préparations "maison". Elle sont faites à partir de produits détournés de leur usage comme des lessives, colles, produits détergents, solutions de lavage pour les yeux ou de lentilles de contact, qui peuvent contenir de l'acide borique.

Les autorités rappellent que la manipulation répétée et prolongée de slime "n'est pas dénuée de risques pour la santé". En septembre, l'UFC Que-Choisir avait déconseillé aux parents d'acheter du slime, après un test de 13 produits tout prêts, faisant apparaître des contaminants de type mercure, arsenic ou bore.