Le salon International de l'Agriculture ouvre ses portes ce samedi 26 février pour dix jours. Ce salon est un événement agricole de référence, lors duquel le savoir-faire français est exposé. Environ 4.000 animaux sont présents, toute espèces confondues. Selon Valérie Le Roy, directrice du Salon International de l’Agriculture et interrogée par RTL à propos du bien-être de ces animaux, "l'objectif (est) de conserver un environnement le plus normal possible."
Contacté par RTL, Sébastien Arsac, porte-parole de l'association L214, pense que le Salon "est une vitrine où on montre cette image un peu fantasmée de l’agriculture, avec les terroirs, les accents chantants et pas la réalité du terrain qui est que 80% des animaux viennent d’élevages intensifs, où il y a de la maltraitance (dents meulées, castration à vif, écornage des Bauvin, broyage des poussins …)". Même chose pour Léopoldine Charbonneaux directrice France du CIWF (ONG qui lutte pour un élevage durable), également contactée par RTL : "Le Salon de l’Agriculture montre une image d’Épinal de l’élevage français." En réalité, "les animaux sont élevés dans des systèmes intensifs, certains sont maintenus en cages,(…), sont élevés à des très fortes densités en bâtiment (…) et ça on ne le voit certainement pas au Salon de l’Agriculture !"
D'après les associations de protection et de défense des animaux, "la plus grande ferme de France" est un événement stressant pour les animaux. "Le transport, surtout sur de longues distances, et le maintien dans un environnement bruyant, avec des congénères dont ils n’ont pas l’habitude, et les sollicitations des visiteurs, stressent les animaux. Leur bien-être au Salon est loin d’être optimal", regrette Léopoldine Charbonneaux.
En ce qui concerne le transport, Sébastien Arsac explique que les animaux sont parfois maltraités pour entrer et sortir des camions, avec des coups de bâton par exemple. Du côté de l'organisation du salon, Valérie Le Roy assure qu'il "existe des règles strictes qui régissent tous les transports d’animaux et pas seulement sur le salon. Elles s’inscrivent dans un cadre réglementaire édicté par la DGAL (Direction Générale de l’Alimentation) qui dépend du ministère de l'Agriculture et de l’Alimentation."
Le bruit est également un élément qui perturbe les animaux, qui sont toute la journée, et pendant dix jours, dans des immenses bâtiments ou chaque son résonne et provoque un brouhaha constant. Mais selon Valérie Le Roy, "en tant qu’organisateur, nous faisons un véritable travail sur la diminution des nuisances sonores, générées par les stands. C’est ainsi que dans notre règlement, nous imposons des niveaux maximums de décibels, que nous vérifions sur place."
L'organisation du Salon de l'Agriculture a mis en place des dispositifs évitant aux animaux d'être trop sollicités par les visiteurs : des zones de protection, "chaque stalle est entourée de bat-flanc" et signalétique appelant le public à ne pas toucher les animaux. Or, ce n