La différence entre le patient et le médecin, c'est que le premier connaît parfaitement le nom de son médecin, alors que le second ne connaît pas toujours les noms de tous ses patients. Mais il est primordial que les choses se passent bien. Voilà pourquoi il faut être attentif à certains critères au moment du choix de son médecin traitant.
La première qualité du praticien est la capacité d'écoute. Si vous avez l'impression que le vôtre a des a priori sur le problème de santé qui vous préoccupe, que votre vécu ne l'intéresse pas, qu'il ne répond jamais à vos questions, n'hésitez pas à en changer. L'absence d'écoute - ou ce qui peut être vécu comme tel par le patient - peut être une forme de maltraitance qui peut justifier que vous alliez voir ailleurs.
Parfois cette absence d'écoute se manifeste de façon subtile, sous la forme d'un dialogue à sens unique. Le médecin pose des "questions fermées", auxquelles on répond par "oui" ou par "non" sans avoir réellement la possibilité de développer pour exprimer ce qu'on ressent. C'est mauvais signe.
95% des patients ressortent d'une consultation avec une ordonnance.
Michel Cymes
À l'inverse, il arrive que certains patients abusent de la bienveillance de leur médecin. Celui-ci part du principe que le patient est en souffrance, en état de faiblesse, donc qu'il a besoin d'aide. Ce qui peut être compliqué à gérer, c'est ce que le patient sait ou croit savoir de son problème de santé. Deux Français sur trois, quand ils veulent s'informer sur une maladie ou la signification d'un symptôme, ont le réflexe d'aller sur Internet où on trouve malheureusement pas mal de bêtises.
De même, les patients ne doivent pas se comporter en consommateurs. Le patient qui déboule en consultation et qui vous dit "Docteur, j'ai besoin de tel médicament ou de telle prescription" (quand ce n'est pas même avec la dose !) se comporte de manière irrespectueuse. Il a en face de lui une personne qui connait son métier. Cela doit l'inciter à un peu plus de retenue.
L'ordonnance, un impératif ? Définitivement non ! Un bon médecin doit être capable de dire à son patient qu'il n'aura pas de prescription s'il juge que ce dernier n'en a pas besoin. On touche d'ailleurs là à une spécialité française. Chez nous, 95% des patients ressortent de la consultation avec une ordonnance en poche, et ça les rassure. Dans certains pays du nord de l'Europe, quatre patients sur cinq quittent le cabinet médical sans ordonnance, et ils ne s'en portent pas plus mal que nous.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.