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Michel Cymes explique comment le microbiote intestinal influe sur notre mental

Le médecin Michel Cymes aborde une notion très en vogue en ce moment, et qui concerne notre ventre. On entend régulièrement dire que c'est notre "second cerveau".

Des fruits et légumes (illustration).
Des fruits et légumes (illustration).
Crédit : GILE MICHEL/SIPA
Michel Cymes explique comment le microbiote intestinal influe sur notre mental
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Michel Cymes explique comment le microbiote intestinal influe sur notre mental
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Michel Cymes & Loïc Farge

Vous vous demandez sans doute par quel tour de passe-passe on en arrive à dire de telles choses ? Au centre de toute l'affaire, il y a ce qu'on appelle le microbiote intestinal. Le microbiote, ça désigne les milliards de bactéries qui colonisent nos intestins.

Ces bactéries ont une particularité : ce sont des bosseuses. Elles travaillent pour que votre système immunitaire soit au top. Elles œuvrent à la synthèse des vitamines essentielles, entre autres missions. Mais il y a autre chose : ces bactéries communiquent avec notre cerveau.

On sait qu'elles ont une influence sur la sécrétion de neurotransmetteurs censés réguler l'humeur. Je pense notamment à la sérotonine. C'est pour cela que quand cela ne se passe mal dans les intestins, cela influe sur notre humeur. Plus vous avez de troubles digestifs, plus vous risquez de sombrer dans la dépression.

Souris téméraires, souris peureuses

Il faut savoir - et c'est pour cela qu'on parle de "deuxième cerveau" - qu'il y a de très très nombreux neurones dans notre intestin (entre 200 et 500 millions, selon les sources). Une équipe canadienne de chercheurs a fait une expérience assez parlante à ce sujet. Vous prenez deux groupes de souris. Le premier est composé d'animaux plutôt téméraires ; le second, de souris plutôt peureuses.

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Vous prélevez le microbiote des souris du premier groupe et vous le transplantez dans le ventre des souris du deuxième groupe (et bien sûr vous faites l'inverse, en fait il s'agit d'un échange de microbiotes). À l'arrivée, les souris téméraires adoptent le comportement peureuses, et vice-versa. C'est bien la preuve que le microbiote influe sur notre mental.

On en déduit que quand on n'a pas le moral, on doit d'abord se préoccuper de ce qu'on mange. Sauf que l'homme a ses petites faiblesses. En cas d'humeur morose, s'il a effectivement tendance à se ruer sur le garde-manger, c'est pour y faire des bêtises. Il va avoir tendance à se bourrer de chips, de charcuteries, de gâteaux et de bonbons.

Bref, il va se livrer à un festival de gras et de sucres lents qui vont effectivement donner des résultats. Le moral va s'en trouver un peu plus solide, mais ça ne durera pas. Donc tout cela ce sont des solutions à court terme qui, soit dit en passant, ne vont pas faciliter la vie de vos intestins.

Pour un bon moral, mangez sainement

La solution à long terme, c'est de s'alimenter sainement : fruits, légumes, oméga 3. Si votre alimentation n'est pas très équilibrée, et que vous en êtes conscient, faites donc l'expérience pendant quelques semaines. Mangez plus de fibres : vous verrez, votre moral ira mieux.

Attention ! La courgette et le melon ne soignent pas tout non plus. Vous pouvez avoir le moral en berne pour dix mille et une autre raison. Mais en mangeant correctement, vous êtes sûr de vous débarrasser d'un des paramètres susceptibles de vous mettre de mauvaise humeur.

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