Attention aux médicaments antidouleurs. Au lendemain de la journée mondiale de lutte contre la douleur, Le Monde publie mardi 16 octobre une série de chiffres qui fait froid dans le dos.
Les opiacés, ces médicaments qui contiennent des dérivés d'opium, sont aujourd'hui en France la première cause de morts par overdose. Plus de 500 décès chaque année, c'est 6 fois plus que l’héroïne et presque que 5 fois plus que la méthadone.
On est encore loin de ce qui se passe aux États-Unis où les opiacés ont tué l'an dernier 72.000 personnes. Plus que le sida, plus que les accidents de la route ou encore les armes à feu.
Mais la consommation de ce type de médicaments a en effet explosé ces dernières années : +88% depuis 2004 pour ce qu'on appelle les opioïdes forts, +1950% même pour l'oxycodone.
En fait, expliquent les médecins, tout le problème de ce type de traitement c'est que l'on devient très vite dépendant, le risque d'accoutumance est très important. Lucie en a fait la triste expérience. Il y a 6 ans, cette trentenaire se fait opérer des yeux et son médecin lui prescrit un antalgique codéiné. "Tout de suite", raconte-t-elle, "j'ai accroché... La diminution de la douleur mais aussi un apaisement corporel, un bien-être".
À la fin du traitement, Lucie arrête. Mais elle rechute quelques mois plus tard, lors d'une crise de névralgie. Cette fois, impossible de s’arrêter, à chaque fois qu'elle essaie elle est en manque, des bouffées de chaleur, des pics de tensions...
Cela fait deux ans aujourd'hui qu'elle prend chaque jour la dose maximum autorisée. 2 ans et pourtant cette ingénieure médicale le sait, on ne devrait pas, en théorie en tout cas, dépasser une semaine de traitement.
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