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En 2014, le collecyif d'artistes "The Unfappening" avait dessiné sur des photos de stars nues, dévoilées sur Internet sans leur consentement. Il s'agit ici de Jennifer Lawrence.
Crédit : The Unfappening
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Un petit pas pour le Web, un grand pas dans la lutte contre le harcèlement en ligne. Les sites de "revenge porn", où des hommes (en majorité) postent des photographies sexy ou des sex-tapes de leur(s) ex-copine(s) pour se venger d'elles (en général), sont la nouvelle bête noire Google. Le vice-président de la compagnie américaine a annoncé qu'un formulaire de signalement va être mis en place, afin de cibler les contenus liés à du "revenge porn" et les rendre introuvables via Google. De quoi soulager les victimes, qui sont souvent désemparées face à des webmasters peu scrupuleux, et une législation dépassée. Très souvent, leur identité, voire même, leur adresse, sont divulguées avec les photos.
"Notre philosophie a toujours été que la fonction 'Recherche' devait refléter l’ensemble du web. Mais les images de revenge porn sont très personnelles et causent des dégâts émotionnels, et servent uniquement à humilier les victimes - essentiellement des femmes", défend Amit Singhal, vice-président de Google, dans un post de blog.
Pour faire tomber ces sites dans les oubliettes des Internets, Google va élaborer un formulaire de demande de retrait d'images associées à du "revenge porn". Les personnes qui découvrent des clichés d'elles-mêmes correspondant à du "revenge porn" pourront les signaler à Google via ce formulaire, et le moteur de recherche les rendra introuvables par son biais.
Cependant, Amit Singhal est conscient que cela reste insuffisant pour vraiment mettre à mal le concept abject du "revenge porn" : "Nous savons que cela ne va pas résoudre le problème du revenge porn - nous ne pouvons pas, bien sûr, retirer ces images des sites concernés - mais nous espérons qu’en respectant les demandes des gens, nous pouvons aider." De son côté, Twitter a modifié ses conditions d'utilisation en mars, stipulant : "Vous ne pouvez pas poster des photos ou des vidéos qui ont été prises ou diffusées sans le consentement du sujet."
En janvier, une jeune Danoise a posé nue pour "se réapproprier" son corps et son image, après avoir été victime de "revenge porn". Son histoire avait été beaucoup relayée.
En France, il n'existe pas de législation précise contre le "revenge porn". Le Code pénal prévoit jusqu’à 300.000 euros d’amende et 5 ans d’emprisonnement pour possession et/ou divulgation d’éléments (vidéos, photos, enregistrements audio) pouvant porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’une personne, ce qui peut rentrer dans ce cadre. Aux États-Unis, le problème a pris tellement d'ampleur qu'une loi l'interdisant pourrait être promulguée au niveau fédéral.
Petit rappel : Google a également mis en place un "droit à l'oubli" en Europe, en 2014. Quand vous estimez qu'une publication vous concernant, et facilement trouvable, nuit à votre image, vous pouvez remplir un formulaire et demander à Google de le faire disparaître des résultats de recherche. Cela ne marche pas à tous les coups, mais cet outil peut permettre de sauver votre réputation en ligne.
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