Les machines de collecte de plasma, fabriquées par Haemonetics, ont été mises à l'arrêt, jeudi 13 septembre. Accusées d'être dangereuses pour les donneurs, elles pourraient leur faire courir des risques d'empoisonnement.
"C'est une décision qui a été prise par le président de l'Établissement français du sang, qui a été validée par l'Agence nationale de sécurité du médicament qui a pris une décision de police sanitaire en vertu du principe de précaution", commente François Charpentier, directeur collecte et production de l'Établissement français du sang (EFS).
"Il faut rappeler que l'on a pas lieu de penser que la sécurité transfusionnelle est compromise", a souligné le directeur. C'est une multitude de particules noires visibles à l’œil nu qui étaient observées à l’intérieur de la machine et de la poche de plasma. Ces particules sont en cours d'analyse.
Un phénomène rarissime
François Charpentier, directeur collecte et production de l'Établissement français du sang (EFS)
"Ce phénomène est identifié depuis déjà quelques temps, il est rarissime puisqu'il se compte sur les doigts d'une main sur environ 400.000 prélèvements annuels, notre rythme de prélèvement actuel" déclare François Charpentier.
"Ce qui a motivé la décision qui a été prise là, c'est que ce phénomène était rarissime, identifié, sous contrôle, on avait pris des mesures qui permettaient de maîtriser
la totalité de l’événement notamment par le fait qu'on pouvait relier l'émission de ces particules (...) à un dysfonctionnement au moment du prélèvement, un bruit ou une vibration anormale, il y avait des signes précurseurs", détaille le directeur.
"Ce qui nous a amené à prendre cette décision après des mois de surveillance, encore une fois avec des incidents rarissimes, c'est qu'il y a eu trois incidents qui se sont produits récemment, dont le dernier où il n'y a eu aucun signe précurseur pendant le prélèvement".
Le plasma provient "soit du sang total, soit de dons qu'on appelle des dons par aphérèse, ce dont on parle aujourd'hui". "La machine n'est pas en contact direct avec le donneur, (...) elle accueille un dispositif médical à usage unique qui est le seul à être en contact avec le sang du donneur.
"On pense qu'un joint qui fait partie du dispositif à usage unique, donc pas une pièce d'usure, à un moment donné ne doit pas tourner complètement normalement et se délite un tout petit peu donc des particules sortent du système (...) On les voit dans les produits qui sont prélevés".
"Il n'y a aucune raison de penser que ça puisse être réinjecté chez les donneurs", souligne François Charpentier. "On a étudié ce phénomène d'émission particulaire (...) nous n'avons identifié aucun danger susceptible de mettre en cause la sécurité des receveur de produits et la sécurité des donneurs". Il rappelle que toutes les études sont publiées sur le site de l'Agence nationale de sécurité du médicament.
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