C'est une avancée majeure pour les nombreux patients atteints de cancer. Le traitement de l'immunothérapie va être plus largement remboursé. Quatre nouveaux cancers vont pouvoir être traités grâce à cette méthode : poumons, mélanome, lymphome et cancer de la vessie. L'immunothérapie consiste à stimuler le système immunitaire pour qu'il se retourne contre les cellules atteintes. 16.000 nouveaux patients vont pouvoir en bénéficier chaque année.
Parmi eux, on trouve notamment les milliers de malades atteints d'un cancer de la vessie à un stade avancé. Un cancer qui ne disposait pendant 30 ans que d'un seul traitement, la chimiothérapie.
"Les patients avaient une espérance de vie d'à peu près quinze mois. Il n'avaient pas d'autres espoirs : une fois qu'on avait fait ce premier traitement, on ne pouvait plus rien leur faire s'ils rechutaient", confie Nadine Houédé, chef de service en oncologie médicale au CHU de Nîmes. "Certains patients sont décédés sans avoir pu avoir accès à ce type de molécule".
Cette molécule est mieux tolérée, avec une survie prolongée. L'espoir revient également chez les patients atteints de mélanome à haut risque de rechute. Les essais cliniques prouvent une diminution de récidive de 40%. Il y a aussi de bonnes nouvelles pour le cancer du poumon, celui qui est le plus fréquent. "C'est plus de la moitié des patients qui vont avoir une diminution de la taille de la tumeur dès les premiers scanners. Une diminution qui se maintient dans le temps", révèle Nicolas Girard, coordinateur de l'Institut du Thorax Curie Montsouris.
Le traitement de l'immunothérapie coûte 5.000 euros l'injection à raison d'une toutes les trois semaines durant deux ans. Elle peut aussi être prise en charge par l'assurance maladie.