Tandis que ses troupes se déchirent et s'injurient par Twitter interposé, la candidate de l'UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet a tenté avec ses vœux de recadrer le débat et de leur rappeler qui était le réel adversaire politique. "Paris ne doit pas rester le laboratoire de toutes les erreurs socialistes", a-t-elle déclaré.
Critiquée par les barons de la droite parisienne pour son style trop technique et son manque d'écoute, NKM semble avoir écouté ceux qui lui conseillaient de s'attaquer à la politique nationale.
Faire naître une nouvelle espérance
Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP)
"Elle ne profite pas de ce boulevard qu'est la méforme du gouvernement actuel pour affirmer la ressemblance entre la politique de Delanoë-Hidalgo et celle de Hollande", s'était notamment étonné Claude Goasguen, tête de liste dans le XVIe et soutien de la candidate, dans le Journal du dimanche.
Message reçu. Se positionnant pour "faire naître" une "nouvelle espérance", elle estime qu'il s'agit de "la meilleure réponse à la politique menée par François Hollande qui aggrave chaque jour les inégalités et la première d'entre elles, le chômage". "Il ne veut rien entendre, il ne veut rien changer, il nous entraîne dans le déclassement et le déclin", attaque-t-elle dans son message vidéo aux Parisiens.
Mais pendant ce temps là, la pagaille continue dans ses rangs. Si NKM a trouvé un accord avec les centristes, sauf dans le XXe, Roxane Décorte a annoncé une nouvelle liste dissidente dans le XVIII, accusant la candidate de la considérer "comme une femme de ménage". "Je crois sincèrement qu'elle travaille mal, elle ne discute pas, elle impose, elle méprise", a renchéri sur RTL l'ancien maire de la capitale, .
À cela s'ajoute l'échange fleuri sur Twitter le soir du réveillon entre Géraldine Poirault-Gauvin, candidate dissidente dans le XVe, et François David Cravenne, l'un des conseillers de NKM, qui ne contribue pas à améliorer l'image calamiteuse de la droite à Paris. C'est Géraldine Poirault-Gauvin qui a ouvert les hostilités souhaitant via Twitter une bonne année à la "bande de la lose" et publiant la photo d'un panier de crabes.
S'en est suivi un échange d'amabilités avec le conseiller politique de NKM à coups de "ripou", "folle-dingue" et "gros cafard" qui a fait le bonheur des réseaux sociaux. Mais probablement pas de ceux qui espéraient arracher Paris à la gaucheChristian Jacob : NKM "a tous les éléments pour pouvoir gagner" à Paris en mars prochain. "Le 31 il faut avoir un peu d'humour", a tempéré Géraldine Poirault-Gauvin sur RTL. Pas sûr que cela fasse beaucoup rire NKM.
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