La petite phrase n'a pas été prononcée dans le micro de l'Assemblée nationale, mais elle a malgré tout soulevé l'indignation des députés. Lors de la discussion parlementaire de ce 28 juillet, un député Rassemblement national a cru bon d'interpeller son collègue du groupe Renaissance, originaire du Bas-Rhin en le qualifiant de "représentant du Bundestag", le parlement allemand.
La référence, réveillant naturellement quelques cicatrices historiques évidentes, a créé un brouhaha entre les députés de tous les bancs. Une fois arrivé à la tribune, Charles Sitzenstuhl est revenu sur cette réflexion sous les applaudissements de ses collègues : "Avant de débuter mon propos, je souhaitais répondre à mon collègue. Je suis député de l'Assemblée nationale, je suis de nationalité française et je ne suis en aucun cas un représentant ou un ambassadeur du Bundestag".
"Les masques tombent. Pendant l’intervention de mon collègue, député d’Alsace, un député RN l’interpelle comme 'député du Bundestag'. Toujours la même extrême droite rance, alsaçophobe et europhobe. La France mérite mieux !", a immédiatement réagi Brigitte Klinkert Députée du Haut-Rhin. "L’Alsace n’est pas française ? On attaque sur les patronymes ? C’est ça la nouvelle 'respectabilité' du RN ?", s'est étonné le député de la majorité Benjamin Haddad.
"On a quand même appris une information intéressante : c'est qu'aux yeux du Rassemblement national, l'Alsace n'était pas française mais allemande. Il m'avait semblé que l'histoire avait donné une orientation différente à cette grande région française", a ajouté Jean-Louis Bourlanges (Démocrate).
Lors de la suite de son propos qui concernait la politique européenne et internationale avec la présidence française de l'Union Européenne, Charles Sitzenstuhl en a profité pour renvoyer dos à dos Marine Le Pen (candidate du RN) et Jean-Luc Mélenchon (chef de fil de la France insoumise et de la Nupes) les accusant d'être les "complices idéologiques" de Vladimir Poutine.
Arnaud Le Gall, député Nupes du Val-d'Oise a immédiatement regretté cette comparaison : "Nos amis en Russie sont les opposants russes à la guerre (...) Nous n'avons jamais invité M. Poutine à Versailles en grandes pompes. Ce que vous venez de faire, cher collègue, est lamentable. Vous avez retourné contre nous l'arme qui vous avait été, de manière abjecte, lancée par le RN."
"Dans cet hémicycle, il n'y a que des élus français, élus par le peuple français", a tenu à ajouter Naima Moutchou (Horizon - Val-d'Oise) qui présidait la séance depuis le perchoir.
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