VIDÉO - "Le soutien de Valls à Macron est un mauvais signal pour Hamon", analyse Alain Duhamel
POINT DE VUE - Manuel Valls, ancien Premier ministre de François Hollande, a annoncé son soutien au candidat "En Marche!", une trahison pour le clan de Benoît Hamon.

LE CONTEXTE - Le 29 mars, Manuel Valls a annoncé son soutien à Emmanuel Macront et qu'il votera pour lui dès le premier tour de l’élection présidentielle. Sa principale raison, c’est qu’il ne veut prendre aucun risque pour la République face à la menace Marine Le Pen. Du côté de Benoît Hamon, les proches réagissent très vivement à ce qu’ils considèrent comme une trahison : alors qu’il était candidat à la primaire de la gauche, Manuel Valls avait annoncé qu’il soutiendrait le gagnant, conformément aux dispositions de la charte de la Belle alliance populaire.
Une annonce qui va "changer beaucoup de chose pour Benoît Hamon" annonce Alain Duhamel. Aujourd'hui le candidat officiel du Parti socialiste est sur une pente descendante. Selon les sondages, il est donné à peine au-dessus de 10% des voix et se retrouve dépassé par Jean-Luc Mélenchon.
Ce soutient de Manuel Valls est un "très mauvais signal" pour le parti socialiste car beaucoup de partisans de l'ancien premier ministre de François Hollande vont le suivre, analyse Alain Duhamel. Cela signifie donc pour le candidat socialiste, "une étape supplémentaire sur son chemin de croix ou peut-être même un coup de grâce" estime l'éditorialiste.
Il ne doit pas être le "produit du Parti socialiste"
En ce qui concerne Emmanuel Macron, il s'agit d'un renfort supplémentaire du gouvernement de François Hollande après Jean-Yves Le Drian. Sans compter les soutiens socialistes de poids comme Bertrand Delanoë.
Cependant, ces bons signaux pour le candidat d'"En Marche!" ne doivent pas être des "signaux intrusifs", c'est-à-dire qu'il ne faut pas que cela donne le sentiment qu'Emmanuel Macron est la réincarnation de François Hollande, analyse Alain Duhamel.
Emmanuel Macron, ne doit pas être "le produit du Parti socialiste", il faut qu'il "apporte quelque chose de nouveau, de différent et original", ajoute t-il. Alors il faudrait à ce stade des soutiens de droite. Des soutiens auxquels il ne faudra pas assuré une place au parlement ni même au gouvernement. Autrement dit, le nouveau favori des sondages est obligé de dire un "merci sec" même s'il en est le bénéficiaire.