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VIDÉO - Jean-Michel Aphatie : "Le retour en force de l'hystérie anti-Sarkozy"
POINT DE VUE - Les enregistrements des conversations privées entre Nicolas Sarkozy et son avocat ne servent qu'à "stigmatiser l'ancien Président et dire que la République a plongé", estime Jean-Michel Aphatie.
Jean-Michel Aphatie
Crédit : RTL.fr
De nouveaux enregistrements des conversations privées entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog ont été dévoilés par Mediapart, mardi 18 mars. Des écoutes réalisées dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour "trafic d’influence".
Le site explique que l’ancien président de la République
aurait tenté, par le biais d’une "taupe" auprès de la Cour de
cassation, d’intervenir dans le processus judiciaire de plusieurs affaires le
concernant.
Une possibilité de "corruption de magistrat" ?
Les enregistrements confirment notamment que le magistrat
Gilbert Azibert est intervenu auprès de trois conseillers de la Cour de
cassation en charge d'examiner la validité des actes d'instruction dans
l'affaire Bettencourt.
"Quand on regarde la livraison qui est faite de ces écoutes, on se dit qu’il n’y a pas de quoi renverser la table",
explique Jean-Michel Aphatie.
Selon Fabrice Arfi, journaliste chez Mediapart, les
écoutes diffusées montrent qu’il y a eu "trafic d’influence voire une corruption de magistrat". Le fait que "des hommes politiques d’un
certain niveau aient des relais à la Cour de cassation ou au ministère de l’Intérieur,
c’est vieux comme le monde, on appelle ça des réseaux. Ce n’est pas là-dessus
que l’on pourra chercher noise à l’ancien Président de la République",
considère l'éditorialiste politique.
Nous connaissons le contenu des écoutes de Nicolas Sarkozy et au fond nous n’avons pas appris grand chose
Jean-Michel Aphatie, éditorialiste politique
Sur les retranscriptions des écoutes judiciaires, Thierry
Herzog qualifie les juges d’instruction en charge de l’affaire Bettencourt de "bâtards
de Bordeaux", le 30 janvier dernier. "Que celui qui n’a jamais
prononcé ce type de mots se lève et stigmatise Nicolas Sarkozy", estime Jean-Michel Aphatie.
Pour notre éditorialiste politique, ce nouvel épisode
dans l’affaire des écoutes de l’ancien Président marque "le retour en
force de l’hystérie anti-Sarkozy". "La moindre chose est bonne pour
stigmatiser son comportement et dire que la République a plongé",
ajoute-t-il.
"Chaque jour, avec n’importe quoi, on essaye de
coller au mur Nicolas Sarkozy. À ce petit jeu, la presse ne sort pas grandie.
Son but est d’informer. Manipuler, ce n’est pas terrible et en plus c’est idiot
parce que ça ne marche jamais. Donc nous connaissons le contenu des écoutes de
Nicolas Sarkozy et au fond nous n’avons pas appris grand chose", conclut
Jean-Michel Aphatie.
