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Tweet injurieux contre Marion Maréchal-Le Pen : l'auteur se défend d'être misogyne

L'auteur du tweet insultant la députée FN, attaqué pour injure publique, assure s'être adressé "à l'élue et non à la femme". Il se défend d'être "sexiste ou misogyne".

Marion Maréchal-Le Pen, le 30 novembre 2013, à Mazan. (archives)
Marion Maréchal-Le Pen, le 30 novembre 2013, à Mazan. (archives)
Crédit : BERTRAND LANGLOIS / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Jugé pour "injure publique envers une personne privée", l'assistant parlementaire d'un sénateur PS s'est expliqué sur son tweet injurieux envers Marion Maréchal-Le Pen en octobre 2013. Jean Bourdeau, alors assistant de Jean-Pierre Michel, ex-sénateur socialiste de Haute-Saône, avait qualifié la députée Front national de "conne" et de "salope". 

Il a assuré avoir insulté "l'élue et non la femme (...) dans un cadre politique", celui d'une élection cantonale partielle remportée par le Front national à Brignoles (Var). Jean Bourdeau a déclaré avoir twitté en réaction aux "débordements qui ont eu lieu" à l'issue de ce scrutin. Il reprochait alors à Marion-Maréchal Le Pen sa passivité devant des militants FN criant "On est chez nous !" devant "des immigrés de première et deuxième génération rassemblés devant la salle des fêtes" de la ville.

Regrets de l'assistant parlementaire

"Ce n'est pas le meilleur écrit que j'aie pu produire", a reconnu le prévenu, exprimant ses regrets. "Mais je refuse que l'on m'accuse d'être sexiste ou misogyne", a-t-il martelé, énumérant ses différentes implications dans le combat en faveur des femmes, notamment les femmes battues.

Son avocat, Christian Charrière-Bournazel a plaidé la relaxe, défendant la liberté d'expression. "Nous sommes ici dans le domaine du combat politique" et la députée FN du Vaucluse "avait les moyens d'y répondre par l'intermédiaire de ses partisans", a-t-il souligné, citant des tweets agressifs reçus en retour par son client.

"Misogynie" du message selon le parquet

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Une version contestée par l'avocat de la députée FN, absente à l'audience, Walleyrand de Saint-Just. Pour lui, l'insulte s'adressait "à l'être humain". Il a également balayé les regrets du prévenu et rappelé que ce dernier avait revendiqué ses propos à l'époque. "C'est de l'humour bête et méchant. Et si elle ne comprend pas cet humour, je lui enverrai un vieux numéro d'Hara Kiri où on parlait de son grand-père", avait ainsi déclaré Jean Bourdeau.

Une interprétation suivie par la procureur dans son réquisitoire, qui a souligné "la misogynie inhérente au message" posté sur le réseau social. "C'est la personne et non la fonction" qui était visée, a-t-elle estimé, soulignant qu'"ici, la liberté d'expression cède devant les attaques personnelles caractérisées". Le tribunal correctionnel de Paris a mis son jugement en délibéré au 28 novembre.

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