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Tensions Macron-Retailleau : le ministre de l'Intérieur risque-t-il sa place à Beauvau ?

Après des critiques ouvertes contre le macronisme, le ministre de l’Intérieur a été reçu non par Emmanuel Macron, mais par le Premier ministre à Matignon. Une séquence qui alimente les spéculations sur son avenir au gouvernement, bien que Bruno Retailleau assure n’avoir aucune intention de démissionner.

Bruno Retailleau, le 2 juin 2025

Crédit : Thibaud MORITZ / AFP

Bruno Retailleau risque-t-il sa place à Beauvau ?

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Julien Fautrat - édité par Loraine Dion

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Le ministre de l’Intérieur avait rendez-vous avec Emmanuel Macron ce jeudi 24 juillet, mais il a finalement été reçu par son premier ministre, à Matignon.

Cela fait suite à une interview dans laquelle il a critiqué le macronisme : une démarche qui a fortement irrité le chef de l'État. "Les différences de sensibilité sont les bienvenues, mais il ne faut pas qu’elles prennent la forme de divergences", a rappelé François Bayrou à son ministre.

"Retailleau fait tout pour se faire virer", souffle l'un des opposants au ministre de l’Intérieur, mi- agacé, mi- intrigué par ce responsable politique que personne ne parvient vraiment à cerner. "Le problème, c’est que Bruno, on lui prête beaucoup de stratégie, mais il n’en a pas ", affirme également l’un de ses proches. "Ah si, une ! Coller à l’air du temps" ajoute l’un de ses amis qui évoque ainsi "La sécurité et l’autorité."

"Il n'a aucun intérêt à partir"

Dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, on explique tout de même qu’il faudrait deux conditions cumulées pour qu’il quitte le gouvernement.

Première condition : il lui faudrait une raison suffisamment importante, qui toucherait le quotidien des Français et serait jugée intolérable.
" Il a acquis cette caisse de résonance médiatique au sein du ministère de l’Intérieur. Il n’a aucun intérêt à partir", analyse encore un de ses collègues au gouvernement.

Deuxième condition : il sortira s'il a quelque chose à dire. Dans le clan Retailleau, on prend spontanément l’exemple d’Emmanuel Macron, qui avait quitté le gouvernement en 2016 pour une raison précise ... se présenter à l’élection présidentielle.

Le ministre, lui, se défend de toute velléité de départ : "Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai", a-t-il martelé

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