"Je regrette la position adoptée par le gouvernement à l'occasion des discussions sur le projet de loi de finances rectificative portant sur la modernisation de la taxe de séjour (...) alors même que cette dernière n'a pas été réévaluée depuis plus de dix ans", a déclaré ce mercredi 16 juillet, la maire de Paris, Anne Hidalgo.
L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mardi à mercredi un amendement du gouvernement supprimant le relèvement de ce plafond, qu'elle avait pourtant approuvé en première lecture. Le même sort a été réservé mercredi à une taxe de séjour supplémentaire de deux euros par nuitée en Île-de-France destinée à financer les transports franciliens.
"Une solution de compromis, travaillée avec le gouvernement, avait pourtant été trouvée afin de garantir le financement de l'attractivité touristique de la capitale, souligne-t-elle. Cela n'a pu aboutir en raison des voix d'une partie de la droite - notamment de la droite parisienne - alors même que d'autres députés de l'opposition soutenaient la solution de compromis présentée dans les amendements de la députée Monique Rabin".
La maire de Paris s'est toutefois "félicit(ée) des engagements pris en séance au nom du gouvernement par Christian Eckert" et du souhait du groupe PS de faire des propositions "dès la rentrée prochaine". Mardi, le secrétaire d'État au Budget avait renouvelé sa promesse d'engager dans le projet de loi de finances 2015 une réforme de la taxe de séjour au plan national. Il s'est également engagé à inscrire dans la loi de finances 2015 les 140 millions d'euros que la taxe régionale devait rapporter.
"Je prends acte de la décision de l'Assemblée nationale concernant une contribution transport progressive adossée à la taxe de séjour. Plus que cette décision, je retiens l'engagement du Premier ministre et du gouvernement d'inscrire dès la prochaine loi de finance des ressources régionales supplémentaires à hauteur de 140 millions d'euros pour le financement des transports du quotidien", a réagi dans un communiqué le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS).
Le groupe UDI-MoDem au Conseil de Paris s'était réjoui plus tôt dans la journée du "camouflet" subi par Anne Hidalgo, tandis que le groupe UMP se félicitait de "la fin de non-recevoir" opposée par le Parlement à "toute augmentation de la taxe de séjour".