Après avoir un temps ambitionné de doubler aisément son nombre de sièges à la chambre haute du Parlement - qui, pour mémoire, est majoritairement de droite depuis 2014 -, le parti présidentiel a dû revoir ses projections à la baisse au cours de l’été. Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, a commencé à préparer les esprits lui-même, le 31 août dernier : "Il n'y aura pas de raz-de-marée, pas de révolution au Sénat". Pour mémoire, la moitié des 348 sénateurs remettent leur mandat en jeu le 24 septembre prochain. Le groupe La République En Marche en compte 29. À en croire François Patriat, leur chef de file, il faudra compter sur dix à trente sénateurs supplémentaires au mieux. Résultat, la prudence est de mise dans les rangs du parti majoritaire à l'Assemblée. "On part de zéro", ne cessent de rappeler ses membres.
Il faut quand même rappeler une chose. Ceux que l'on appelle les "grands électeurs" qui votent pour nos sénateurs, sont dans leur très grande majorité des élus municipaux. Or, la droite avait assez nettement remporté les élections municipales de 2014, et part donc de nouveau favorite pour ce scrutin. Il n'en reste pas moins que dans la majorité comme dans l'opposition, tous s'accordent à dire que le président de la République s'est tiré une, voire plusieurs balles dans le pied cet été. La suppression partielle de la taxe d’habitation, la baisse des subventions aux collectivités et la baisse des APL sont autant de sujets qui suscitent l'inquiétude dans les mairies, et donc chez les "grands électeurs".
Qu'à cela ne tienne. Il va bien falloir motiver les troupes. C'est Édouard Philippe qui s'y collera ce mercredi 6 septembre. Le Premier ministre a rendez-vous à la mi-journée avec les têtes de liste REM pour les élections sénatoriales.
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