Scandale des poupées sur Shein : Rachida Dati appelle sur RTL le patron du BHV à "ne pas être complice de cela"

"Cette plateforme n'est pas régulée". Interrogée dans RTL Midi sur les poupées à caractère pédopornographique vendues sur le site en ligne Shein, Rachida Dati a parlé d'un "scandale" et regretté la non régulation de "tous les sites" dans ce cas de figure, dont Shein. 
"Il faut s'y attaquer très sévèrement", a martelé la maire du 7e arrondissement de Paris, faisant le parallèle avec d'autres sites "non régulés" de prostitution où des jeunes filles mineures sont "proposées à des pédocriminels". 

Invitée à s'adresser au patron du BHV, dont le magasin parisien ouvrira une boutique Shein le mercredi 5 novembre, Rachida Dati a expliqué qu'on ne pouvait pas "avoir une enseigne qui vend des objets pédocriminels. C'est une infraction en soi. Il ne peut pas être complice de cela". 

Sur son compte Instagram, Frédéric Merlin, patron du BHV, a indiqué que "la vente des poupées à caractère sexuel" était indécente et "innacceptable". "Cette affaire montre les dérives d'un système où aucune plateforme n'est vraiment encadrée, poursuit-il. Quand tout peut être vendu sans contrôle c'est la dignité qui disparaît. Le commerce doit avoir des règles et des valeurs". 

Le patron du BHV réagit à la polémique

Dans son post, le patron du BHV clarifie la situation sur le partenariat entamé avec l'enseigne chinoise. "Seuls les vêtements et articles conçus et produits directement par Shein pour le BHV seront vendus en magasin. Aucun produits issu de la marketplace internationale de Shein n'est concerné. Tous les articles proposés au BHV respectent des exigences strictes en matière de qualité, de traçabilité, de provenance et de conformité aux normes françaises et européennes". 

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Cette réaction intervient quelques heures après un rassemblement organisé, ce lundi 3 novembre, par une association de lutte contre la pédocriminalité devant l'enseigne BHV. "Honte à Shein" pouvait-on lire sur certaines pancartes brandies devant le magasin parisien. 

"C'est la faute de la municipalité"

Dans RTL Midi, Rachida Dati a tenu à rappeler l'histoire du BHV pour expliquer "la cause" de l'installation de Shein au sein du BHV. Pour la ministre, le constat est clair : "Le BHV a dégringolé, a fermé puis été repris dans des conditions très tumultueuses parce que la fermeture de la rue de Rivoli a tué le commerce, a tué les commerces historiques et les commerces dits de proximité". 

Sans surprise, la maire du 7e arrondissement met en cause, sans la nommer, la majorité actuelle, celle d'Anne Hidalgo. "C'est la faute de la municipalité. (...) On a fermé d'autorité cette rue sans se préoccuper de l'attractivité et des petits commerces qui étaient là". La campagne des municipales est plus que jamais lancée.