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Réforme territoriale : ces villes lésées par le choix des chefs-lieux des nouvelles régions

DÉCRYPTAGE - L'annonce des villes qui devraient être choisies comme capitales de régions fait des déçues. Certaines communes vont devoir trouver leur place dans ces nouveaux ensembles.

L'hôtel de ville de Montpellier, dans l'Hérault
L'hôtel de ville de Montpellier, dans l'Hérault
Crédit : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Romain Renner
Romain Renner

Les jeux sont pratiquement faits. Si aucune décision définitive ne sera prise avant le 1er juillet 2016, le gouvernement a fait un grand pas vers le choix des chefs-lieux des nouvelles régions, dessinées dans le cadre de la difficile réforme territoriale votée cette année.

Les villes annoncées par les médias sont conformes à ce qui était attendu. Bordeaux, Lille, Strasbourg (seule certitude puisque votée en même temps que la loi), Dijon et Lyon ont été choisies pour diriger les nouveaux ensembles régionaux dans lesquels elles s'intègrent. Deux cas litigieux subsistent : Toulouse, visiblement préférée à Montpellier, et le duel Rouen/Caen en Normandie.

Des communes lésées

En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, on joue l'apaisement. "J'ai toujours affirmé qu'un nécessaire équilibre devra être trouvé, non seulement entre les lieux de décision et les services de la nouvelle région mais aussi entre ceux de l'État. Certaines de ces directions régionales seront à Toulouse, d'autres à Montpellier. C'est une évidence que nous partageons tous et donc tous nous devons veiller à ce qu'elle soit respectée", assure Martin Malvy, le président PS de la région Midi-Pyrénées, dans un communiqué publié ce mardi 14 avril.

La décentralisation évoquée en filigrane de cette déclaration apparaît totalement indispensable à l'heure où plusieurs grandes villes françaises voient leur puissance régionale sur le point de disparaître. (Re)donner du poids aux villes lésées sera indispensable pour assurer la paix politique des régions et ne pas déséquilibrer le rapport de force économique entre les communes.

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Rouen aurait déjà obtenu une compensation - le siège du Conseil régional de Normandie - et Montpellier semble bien partie pour suivre le même chemin. Mais d'autres villes telles qu'Amiens (Nord-Pas-de-Calais-Picardie), Clermont-Ferrand (Auvergne-Rhône-Alpes), Besançon (Bourgogne-Franche-Comté), Limoges, La Rochelle (Aquitaine-Poitou-Charente-Limousin), Le Havre (Normandie), Reims, Metz et Nancy (Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne) ne disposent pas encore de garanties formelles.

Renforcer l'influence départementale ?

Les départements n'ayant pas disparu - bien que le contour de leurs missions soit encore flou -, les communes "oubliées" de cette réforme territoriale pourront toujours profiter de la volonté du gouvernement de développer les métropoles pour asseoir leur influence départementale. À ce titre, Nice devrait être l'exemple à suivre. Seul membre du top 10 des plus grandes villes de France à ne pas être capitale de région (en attendant que Montpellier perde ce titre), la commune dirigée par Christian Estrosi est la préfecture des Alpes-Maritimes et constitue la tête de la Métropole Nice Côte d'Azur (49 villes ; 540.000 habitants), la première fondée en France.

Montpellier, Rouen et Grenoble font partie des dix nouvelles métropoles qui verront le jour au 1er janvier 2015. Les sept autres (Bordeaux, Brest, Lille, Nantes, Strasbourg, Rennes et Toulouse) devraient quant à elles être choisies pour être les capitales de leur région.

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