Beaucoup de candidats, peu d'élus... C'est l'autre bataille capitale de la réforme territoriale. À compter du 1er janvier 2016, la France comptera 13 régions, contre 22 actuellement. La liste des 13 chefs-lieux retenus par le gouvernement doit être présentée dans les prochains jours en Conseil des ministres. Selon les informations de plusieurs médias, dont L'Express et iTélé, celle-ci a déjà été arrêtée. Un arbitrage qui devrait une nouvelle fois charrier de nombreuses polémiques, tant ces désignations revêtent à la fois un enjeu économique et de prestige.
La plupart des capitales régionales étaient connues d'avance. Mais le doute subsistait encore dans quelques grands ensembles. Notamment en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, l'un des cas les plus épineux pour l'exécutif. Dans la bataille des deux poids-lourds régionaux, Toulouse l'a finalement emporté sur Montpellier. La préfecture de l'Hérault devrait être, avec Nice, la seule ville de plus de 250.000 habitants à ne pas être capitale régionale.
Dans la future région Normandie, fruit de la fusion de la Basse et de la Haute-Normandie, le compromis a été privilégié, sous l'impulsion du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, élu de Seine-Maritime. À la capitale historique, Caen, la préfecture de région, et à Rouen, capitale économique, le siège du Conseil régional. En Bourgogne-Franche-Comté, Dijon a eu les faveurs du gouvernement, au détriment de Besançon.
Comme prévu, l'Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne aura pour chef-lieu Strasbourg, métropole européenne et septième ville de l'Hexagone, aux dépens de Metz et de Châlons-en-Champagne. Un choix gravé dans le marbre par un amendement socialiste. Par cette dérogation, les députés souhaitent apaiser les élus alsaciens, furieux de la réforme territoriale et de leur cohabitation forcée avec la Lorraine et la Champagne-Ardennes.
Lyon a été désignée capitale de la région Auvergne-Rhône-Alpes plutôt que Clermont-Ferrand. Amiens n'a pas fait le poids face à Lille pour la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Limoges et Poitiers ont dû s'incliner face à Bordeaux pour la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
Pas de suspense non plus pour les régions qui n'ont pas fusionné et conservent leurs frontières actuelles. Paris reste la capitale de l'Île-de-France, Orléans celle du Centre, Rennes celle de la Bretagne, Nantes celle des Pays-de-la-Loire, Marseille celle de la Provence-Alpes-Côte d'Azur et Ajaccio celle de la Corse.
Une fois ce projet de décret publié, les élus locaux pourront exprimer leur désaccord et faire des contre-propositions jusqu'à la mi-juillet. Le texte prévoit ensuite que "le chef-lieu définitif de la nouvelle région soit pris par décret en Conseil d'État avant le 1er juillet 2016". Une date ultérieure aux élections régionales du mois de décembre 2015 et à la disparition officielle des anciennes régions au 1er janvier 2016.
Une fois élues, les nouvelles assemblées régionales auront six mois pour organiser l'administration déconcentrée de l'État : choix du Conseil régional, des différentes Directions régionales. Il s'agira notamment de négocier des compensations en faveur des grands perdants de la réforme territoriale comme Montpellier, Nice, Amiens ou Clermont-Ferrand notamment qui ont perdu leur statut de chef-lieu.
Puis viendra l'heure de déterminer le nom des nouveaux grands ensembles régionaux, actuellement dénommé par ordre alphabétique. L'État aura, là encore, le dernier mot puisque le processus sera entérinée par un décret en Conseil d'État avant le 1er octobre 2016.
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