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François Asselin, président de la confédération des petites et moyennes entreprises françaises (CPME)
Crédit : Thomas SAMSON / AFP
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Le 5 décembre, la première grande manifestation contre la réforme des retraites s'annonce être une épreuve du feu pour le gouvernement. Invité de RTL, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) François Asselin doute de la méthode du gouvernement. "Ça cafouille", selon lui.
La méthode "fut la bonne jusqu'à avant l'été, explique François Asselin. Lorsque Jean-Paul Delevoye a remis officiellement son rapport, nous sortions de 18 mois d’échange très constructif. Technique certes, mais en attendant, il y avait eu un vrai travail de fond qui avait été réalisé. Globalement, on se disait : 'Tiens, cette réforme, on va peut-être y arriver.'"
"Et depuis, ça cafouille, regrette le président de la CPME. Vous avez fin août le Président qui a tout de suite mis les pieds dans le plat au G7 de Biarritz. Vous avez eu ensuite cette histoire de la 'clause du grand-père' que tous les Français n’ont peut-être pas compris mais en tout cas ont découvert."
La "clause du grand-père" qualifie l'idée que la réforme ne s'applique qu'aux nouveaux entrants sur le marché du travail. François Asselin n'imagine pas une 'clause du grand-père" qui ne s'appliquerait qu'à certains régimes de retraites, notamment les régimes spéciaux, comme évoquée un moment. "Du coup, on avait un régime universel pour certains et exceptionnel pour d’autres. C’était insupportable", selon lui.
"Deuxièmement, imaginons que ce soit tous les nouveaux entrants, nous sommes en train de préparer une guerre des générations, ajoute le président de la CPME. Cette réforme ne peut être acceptée que si chacun y prend part, à savoir les actifs actuels, les actifs de demain et sont qui prochainement vont partir en retraite."
François Asselin affirme que la CPME est "pour un régime universel à points". Néanmoins, il pointe "une réforme ambitieuse, trop ambitieuse peut-être." Il met en avant les différences entre les "3 grandes catégories d'actifs dans notre pays", les professions libérales et indépendants, les salariés et les fonctionnaires et assimilés.
"Chacune de ces catégories d’actifs a une relation personnelle avec la retraite, explique-t-il. La question de l’âge n’est pas vraiment une question pour les libéraux et les indépendants : ils sont plus de 3 millions dans notre pays."
"Certains ont su gérer leur caisse de retraites complémentaires en bons pères de famille, c’est-à-dire qu’elles sont équilibrées, il n’y a pas de problèmes à court terme, ajoute le président de la CPME. Pour d’autres, c’est impossible, parce qu'avec l’écart entre les actifs et les retraités de ces caisses, celles des fonctionnaires et les régimes spéciaux, ça ne peut pas tenir."
"Pourquoi ne pas imaginer un régime universel, plafonné à 40.000 euros de revenus par an, où nous aurions tous le même niveau de cotisations, avec les mêmes règles de départ, propose François Asselin. Et au-delà, on garde trois grandes caisses complémentaires, pour les indépendants et professions libérales, pour les salariés et pour les fonctionnaires et assimilés."
"Et là on applique une règle d'or : interdiction de s'endetter et nous coupons la relation avec l’État", ajoute le président de la CPME. "C’est exactement ce qui se passe au niveau de l’Agirc-Arrco explique-t-il. C’est la caisse complémentaire des salariés, et elle a même des réserves."
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