Le gouvernement présentait dans la matinée du 10 mars une cinquantaine de mesures pour adapter le territoire et le rendre moins vulnérable aux catastrophes naturelles qui risquent de se multiplier avec un réchauffement pouvant atteindre 4°C degrés.
Avec 4 degrés supplémentaires, quels seront les risques exactement ? Les risques de voir se reproduire une canicule similaire à celle de 2003 seraient accrus, un tel incident pouvant subvenir à peu près tous les ans.
Quatre degrés en plus, signifie aussi la disparition des glaciers dans les Alpes et quatre fois plus de sécheresse que dans les années 1960. Enfin, cette température annonce 1 à 2 mois supplémentaires de feux de forêts chaque année, Des feux qui toucheraient toute la France, y compris le nord du pays. Pour se prémunir de ces conséquences, un aménagement du territoire est nécessaire, notamment des forêts.
Un exemple des mesures évaluées serait de renforcer l'obligation de débroussailler les forêts, notamment les forêts privées, permettant de limiter de propagation des feux. Il faut aussi mieux former les populations pour bien réagir en cas d'incendie.
Autre projet, cartographier d'ici à 2027 les zones les plus à risque vis-à-vis des incendies, mais aussi d'érosion et d'inondations, pour que tous les citoyens sachent à quoi ils s'exposent quand ils s'installent quelque part.
Il va falloir se préparer aussi à un manque d'eau ainsi que les conflits qui en découlent. Là-dessus, le gouvernement réalise des études pour savoir précisément quelle quantité d'eau sera disponible dans les années à venir, pour s'adapter en fonction de celle-ci.
La ministre Agnès Pannier-Runacher a également mis l'accent sur les solutions basées sur la nature. Un exemple notable est celui des zones humides, qui ont la capacité d'absorber l'eau en cas de fortes pluies, limitant ainsi les inondations, et de la restituer durant l'été, en période de sécheresse. Le plan d'adaptation incite donc les agences de l'eau à s'appuyer plus sur ce type de solution, généralement moins coûteuses.
Les sécheresses provoquant des fissures dans certaines régions, il est aussi urgent de prendre en compte le secteur du bâtiment. Ce phénomène connu sous le nom de "retrait-gonflement des argiles" concerne potentiellement près de 11 millions de maisons.
Dans les zones les plus touchées, le coût des assurances pourrait augmenter considérablement, tout comme dans les régions à risque d'inondations ou d'érosion. Le gouvernement souhaite garantir une assurance abordable pour tous, bien qu'aucune annonce majeure n'ait été faite à ce sujet aujourd'hui. Un dialogue est toutefois engagé avec Bercy et les assureurs.
La question du financement de ces mesures reste cruciale. La ministre affirme avoir débloqué les ressources possibles dans un contexte budgétaire contraint, citant notamment le milliard d'euros mobilisé par les agences de l'eau.
Mais d'un autre côté, certains portefeuilles indispensables à l'adaptation ont été réduits de 2025. C'est le cas par exemple du fond vert. Il aide les collectivités à s'adapter au changement climatique. Ce fond passe de 2,5 milliards d'euros à 1,15 milliard en 2025. C'est aussi le cas de MaPrimeRénov, finançant la rénovation des logements ayant baissé presque de moitié en 2025.
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