Plantu a sa définition du dessinateur de presse : "Un type qui énerve". C'est pourquoi, malgré la tragédie des attentats de janvier 2015, qui ont notamment décimé la rédaction de Charlie Hebdo, il continuera d'appuyer là où ça dérange.
À la question de savoir si ces événements ont changé sa pratique, il répond du tac-au-tac : "Surtout pas !". "Je fais comme tous les dessinateurs, on se dit 'ça je vais y aller, ça je ne vais pas y aller'. Par exemple, il y a une femme politique qui est homosexuelle et qui ne veut pas qu'on le dise. Moi je n'y touche pas", a-t-il expliqué sur RTL. En revanche, la religion n'est pas un Rubicon qu'il s'interdit de franchir. " Quand je m'en prends aux salafistes, je fais mon boulot", poursuit-il.
En ce jour de commémorations, Plantu aura bien entendu une pensée pour les familles "dévastées" des victimes des attentats de janvier. "Il faut respecter ces familles", martèle celui qui confie voir régulièrement Chloé Tignous, la femme du dessinateur tué dans les locaux de Charlie Hebdo, ainsi que Maryse Wolinski, veuve de Georges Wolinski.
Quel message veut-il faire passer en ce jour si particulier ? "Maintenant il faut se rendre compte qu'il y a des endroits où plein de jeunes pensent qu'il y a deux poids, deux mesures et qui disent : 'On peut s'attaquer à mon prophète mais faire de l'humour sur la Shoah on n'a pas le droit'. Donc tant qu'on n'aura pas réglé ce problème-là on ne pourra pas avancer", affirme celui qui a monté une exposition sur le "vivre-ensemble, la liberté de penser, l'apprentissage de la notion de respect" à Molenbeek, à destination des jeunes.
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