Pour Cambadélis, Montebourg est "un planqué"

Le patron du PS reproche à l'ancien ministre de ne pas être dans le débat et de porter des attaques avant de "se cacher sous la cape".

Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, le 5 juin 2015.

Crédit : GUILLAUME SOUVANT / AFP

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Jean-Christophe Cambadélis n'a toujours pas digéré l'attaque en bonne et due forme d'Arnaud Montebourg, qui a publié une tribune incendiaire sur le gouvernement en plein congrès du PS dimanche dernier. Alors que Ségolène Royal a jugé "baroque" pour l'ancien ministre de s'associer au banquier Matthieu Pigasse pour "donner des leçons de gauche", le premier secrétaire du PS, estime qu'il est "un planqué" au contraire de François Hollande.

"Montebourg est typique : il ne dépose pas de texte au congrès du Parti socialiste, il ne va pas devant les militants de peur de se faire battre. Après, il attaque au moment du congrès, le dimanche parce que c'est le moment le plus médiatisé, et après il est tranquille. (...) C'est un planqué. Lui, en l’occurrence, il se planque. Il n'est pas dans le débat, il porte des attaques et se cache sous la cape" a dénoncé le patron du PS ce lundi 15 juin sur LCI et Radio Classique.

Soit tout le contraire de François Hollande, dont les nombreux déplacements la semaine précédente laissaient à penser qu'il était déjà en campagne pour 2017, malgré ses dénégations. "Il est dans l'action aujourd'hui. C'est pas le retraité ou le planqué de l’Élysée. Il travaille, il est présent, il est actif. Quand il est actif, on dit qu'il est candidat, quand il reste à l’Élysée, c'est le planqué. Il ne faut pas qu'il s'occupe de cela. Il fait son boulot, point" a argumenté Jean-Christophe Cambadélis.

Le fait que le président ait lié une candidature à la situation de l'emploi, "c'est assez courageux. C'est assez rare qu'un homme politique dise 'si je n'améliore pas la situation des Français, j'en tirerai toutes les conséquences'. Il s'est fixé un objectif, il se bat pour le réaliser, il n'est pas impossible qu'on le réalise et à partir de là, on décidera", a également déclaré le député de Paris.

Concernant les dernières critiques des anciens ministres Arnaud Montebourg et Cécile Duflot contre le gouvernement, le patron socialiste reste stoïque : "J'ai connu ça en 2002 : on pense que le PS a un socle de 22%, 24% et allez, on lui tape dessus en essayant de créer des espaces, pour essayer d'exister, parce qu'on sait qu'en étant violent avec le PS on est plus repris".

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