PS : Jean-Christophe Cambadélis veut "réactualiser" les valeurs de la gauche
Le premier secrétaire du PS dresse des constats sans appel, déplorant notamment l'inaction de certains membres de son aile politique face à la "droitisation de la droite et de l'implacable lepénisation de la société".
Après Arnaud Montebourg, le premier secrétaire du Parti socialiste fait sa rentrée sur le thème de l'avenir de son parti, et se veut combattant. Non, "la gauche ne doit pas mourir", mais pour cela elle doit "se réapproprier ses valeurs et les réactualiser" clame Jean-Christophe Cambadélis dans son livre "A gauche, les valeurs décident de tout" à paraître jeudi 20 août. Le patron du PS y dresse le constat que "la gauche a perdu la bataille des idées et donc les coeurs et les esprits", face au "discours identitaire (...) aujourd'hui très répandu".
"Incapacité à penser l'avenir" et "lepénistation de la société"
Mais pour lui, "si la gauche est mal en point, ce n'est pas par manque de fidélité à sa tradition mais par incapacité à penser l'avenir". D'où la nécessité pressante, si la gauche veut gagner la bataille de 2017, de "retrouver la passion des idées et (de) se réapproprier ses valeurs et (de) les réactualiser". Ces valeurs sont la volonté, la révolte, l'humilité, l'égalité, la fraternité, la démocratie, la culture, et l'unité, détaille-t-il, en accordant un chapitre à chacune d'elles.
Au passage, dans ce dernier opus, M. Cambadélis livre plusieurs avis sans concession sur la gauche et les socialistes. Il fustige ainsi "la gauche (qui) se pense le nombril de la République alors qu'elle est en train de quitter la scène (...), plus occupée à faire porter la responsabilité sur l'autre gauche qu'à combattre la droitisation". "Trop accaparés par la délivrance des certificats de pureté en socialisme et trop affairés à vouloir punir la moindre dérive supposée de dextrisme, certains camarades n'ont pas pris l'exacte mesure de la droitisation de la droite et de l'implacable lepénisation de la société", déplore le député de Paris.
Il appelle par ailleurs à "revenir à la politique sans oublier de faire de l'économie" mais en "extirpant" la gauche d'un "économisme totalisant" et d'un "technocratisme asséchant".
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