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Manuel Valls, invité du JT de TF1 lundi 23 janvier
Crédit : Capture d'écran / Tf1
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La "guerre" est déclarée entre Manuel Valls et Benoît Hamon. Au lendemain des résultats du premier tour, où l'ancien premier ministre a été devancé par le ministre frondeur, les deux candidats s'affrontent par médias interposés. Après avoir livré ses premières impressions à l'antenne de RTL, Manuel Valls était l'invité du journal télévisé de TF1 avant la tenue du débat de l'entre-deux tours mercredi 25 janvier.
Et autant dire que l'ancien pensionnaire de Matignon a choisi sa position : l'attaque. Dès son discours de campagne dimanche 22 janvier, Manuel Valls a attaqué celui qui est dorénavant le grand favori de ce scrutin : Benoît Hamon, arrivé en tête avec plus de 36% des voix. Un statut renforcé par le ralliement d'Arnaud Montebourg et Martine Aubry notamment.
Une manière pour Manuel Valls d'opposer clairement sa politique à celle de son concurrent. "C'est une nouvelle campagne qui s'ouvre, le choix est clair, les options sont claires", a-t-il commenté. Avant de détailler les différences notables entre les deux candidats : "Je défendrai la société du travail face à une autre vision de la gauche que je respecte. Je défendrai une société de la règle, de la norme. Je défendrai l'autorité, la sécurité. Je défendrai aussi une vision de la laïcité que je veux incarner. Je défendrai notamment l'égalité entre les femmes et les hommes car on ne peut pas souffrir de la moindre ambiguïté. Je défendrai le sérieux budgétaire".
Il est par ailleurs convaincu que la gauche a un avenir certain alors que les sondages annoncent un duel Fillon-Le Pen au second tour de la présidentielle. "La France a toujours besoin de la gauche. Je ne veux pas laisser les Français devant la droite et l'extrême droite. Il s'agit de gagner pour être utile aux Français. Je suis déterminé, il s'agit de l'avenir de la gauche".
Parmi les mesures phares de Benoît Hamon, celle du revenu universel a été la plus commentée. Manuel Valls ne l'a pas oublié et a une nouvelle fois critiqué cette volonté de l'ancien ministre de l'Éducation. Selon lui, ce revenu serait "la ruine de notre budget". "Je considère que son programme va semer le sable et les illusions (...) Il propose les 32 heures, il est le chantre de la fin du travail, il explique qu'il va répartir un revenu universel à chacun des Français, ça va se traduire par plus d'impôts et la ruine de notre budget", a attaqué l'ancien Premier ministre.
Des positions catégoriques qui posent dès lors la question de l'après second tour. Manuel Valls, en cas de défaite dimanche 29 janvier, serait-il prêt à se rallier à Benoît Hamon comme le veut le principe d'une primaire ? "C'est ça la primaire", a-t-il réagi dans un premier temps. Pourtant, la réponse de l'ancien premier ministre demeure relativement floue comparant cela à la "cuisine politique". "La cuisine politique serait d'oublier les débats. Je ne respecterai pas les électeurs si je n'allais pas jusqu'au bout de ce débat", a-t-il commenté. Tout cela avant d'évoque une "gauche fraternelle".
Une chose est sûre, Manuel Valls veut aller jusqu'au bout et souhaite incarner "une gauche qui parle au cœur et à la raison" des Français. "Je crois que je suis capable d'incarner cette république forte et cette France juste".
À l'heure actuelle, l'une des priorités est la participation au second tour de la primaire de la gauche alors que la polémique n'a cessé de gonfler et de noirci le tableau de ce scrutin. Cafouillage, confusion et même manipulation, l'opposition a dénoncé des résultats incohérents ce lundi 23 janvier. Face à cela, Manuel Valls espère un second tour sans problème : "J'attends surtout de la clarification, que le résultat de dimanche prochain - c'est le plus important - ne souffre d'aucune contestation", a demandé l'ancien premier ministre.
Avant de lancer un appel aux électeurs français, et plus précisément aux électeurs de gauche : "J'appelle les électeurs, les socialistes qui ne sont pas venus suffisamment nombreux, à venir, à être fiers, à revendiquer une gauche qui assume les responsabilités, qui veut gouverner (...) Une gauche qui assume avec fierté ce qu'elle a fait".
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